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Professeur Mebtoul : « Un président de transition, un danger pour la sécurité nationale »

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Un président de transition constitue un danger pour la sécurité nationale. C’est ce qu’estime le professeur des universités, expert international, Abderrahmane Mebtoul.

Cette réaction fait suite aux différents articles publiés dernièrement dans la presse qui s’est faite l’écho de certaines déclarations qui préconisent  tantôt « une présidence de transition » tantôt « un mandat de transition » chargé de mener les réformes constitutionnelles. MMebtoul tient à formuler des remarques dans ce sens. Premièrement, tout en saluant toutes les  initiatives de dialogue, fondement de la bonne gouvernance et seule issue à la résolution de la crise, le professeur considère que  l’instance  présidée par  Karim Younes ou tout autre organisation, n’ont  aucunes prérogatives,  ni populaire ni institutionnelle, pour une telle proposition, devant se limiter  aux rôles qu’ils se sont fixés, de médiateurs. Pour lui, cette proposition est une violation directe de la constitution actuelle, contraires aux discours des tenants de cette proposition, qui stipule deux mandats présidentiels, chacune de cinq années, non renouvelables.

Ensuite, il dit que cette proposition, outre qu’elle est contraire à la Loi,  ouvre la voie à une instabilité constitutionnelle préjudiciable  aux intérêts supérieurs du pays tant sur le plan  interne qu’international,

Pourtant, il est possible  tout en  respectant tant les règles de droit, que celle de la démocratie  où l’urne transparente tranche ,  une déclaration « morale à la population algérienne (contrat moral) d’un ou de  plusieurs candidats qui s’engageront à  ne faire qu’un seul mandat », précise MMebtoul pour qui , seul un président légitime «  non transitoire,  élu sur la base d’un programme transparent, incluant les revendications légitimes d’Al Hirak ( Etat de Droit, bonne gouvernance centrale et locale,  justice sociale, lutte contre la corruption, valorisation du savoir, efficacité économique)   peut  amender la constitution et mener les profondes réformes tant politiques qu’économiques pour arrimer l’Algérie  au nouveau monde,  en faire un pays émergent et elle en a les potentialités,

Selon le professeur, l’objectif stratégique ne consiste pas en des réunions interminables lassantes, de commissions, de conférences  où les différentes composantes ont une vision différente tant que le plan  idéologique  que  des projets socio-économiques,  mais de prendre des décisions concrètes opérationnelles et donc   d’aller rapidement vers une  élection présidentielle  transparente, loin des pratiques  occultes du passé qui a vu la majorité de la population bouder les urnes , traduisant le divorce Etat-citoyens. Cela implique forcément, pour lui, la création d’une instance indépendante  de supervision des élections où ni l’exécutif  (gouvernement- surtout  le ministère de l’intérieur  et les Walis ), ni les députés/sénateurs et représentants des APC actuels dénoncés par Al Hirak ,  ne seront   parties prenantes, appartenant aux candidats  et à la société civile de désigner ses représentants.  L’actuel gouvernement  étant rejeté massivement par  la population, un nouveau gouvernement  de techniciens  « neutre »  peut  être un compromis raisonnable  entre le pouvoir, l’opposition et Al Hirak. En finalité, il explique qu’il est  impératif  de résoudre rapidement la crise politique  avant la fin de l’année 2019 ou tout  au plus le premier trimestre 2020, pour éviter à l’Algérie l’épuisement de ses réserves de change fin 2021, début 2022  , avec  une très grave crise économique et sociale qui aura comme incidence , du fait des tensions géostratégiques au niveau de la région, la  déstabilisation à la fois du pays  avec des impacts négatifs  sur la région méditerranéenne et africaine et donc le risque d’interférences étrangères, que  nul patriote ne souhaite.

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