En ce 24è vendredi consécutif de mobilisation populaire, des milliers d’Algériens sont descendus très tôt ce matin dans les rues d’Alger pour manifester contre le régime en place. Le soulèvement du 22 février dernier ne s’essouffle pas et les Algériens sont plus que jamais déterminés devant les manœuvres des tenants du pouvoir qui ont appelé au dialogue, moyen idéal, estiment-ils, de sortie de crise.
Ce matin le dispositif de sécurité met en place pour filtrer les entrées d’Alger a été dressé très tôt que d’habitude, sachant que la levée de ces dispositifs filtrants faisait partie des préalables réclamés par le panel pour le dialogue national et la médiation.
Bonjour d'Alger.
Ce matin sur ma route vers #Alger, le dispositif de barrages filtrants de la gendarmerie et de la police aux entrées d'Alger est mis en place très tôt, à 6h30.
Alger au même décors au 24 ème vendredi.#Algerie— said SALHI (@saidsalhi527) August 2, 2019
A Alger, plusieurs manifestants arrêtés par la police. Ils scandent « Daoula Madania machi Askaria » (Etat civil et non militaire), « Gaid Salah dégage », et « libérez nos enfants ». Les manifestants ont encore une fois exprimé leur rejet du dialogue lancé jeudi dernier par le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah qui a reçu un pane constitué de six personnalités issues de la société civile pour mener le dialogue. « Pas de dialogue avec la bande », scandent les manifestants.
https://www.facebook.com/MusBastami/videos/504584653703746/?v=504584653703746
Les manifestants devraient répondre aussi au dernier discours du chef d’Etat-major, Ahmed Gaid Salah, qui a durcit le ton, en refusant les préalables posés par la rue et le panel du dialogue.
Il s'agit jusqu'ici d'environ une centaine de manifestants sur la rue Didouche, parfois malmenés par la police. J'ai vu deux interpellations. pic.twitter.com/8pn3Im8xPE
— Hamdi (@HamdiBaala) August 2, 2019
