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Changement partiel de gouvernement : Quelle lecture ?

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Le remaniement partiel du gouvernement Sellal, le cinquième du genre est intervenu dans une période critique caractérisé par la chute brutale des revenus de l’état et par la difficulté de trouver des solutions à même de faire face à cette situation.

Le départ de Benkhalfa et son remplacement par le ministre délégué au budget Hadji BABA AMI, s’explique en grande partie par l’échec du ministre des finances à proposer une politique financière claire et rigoureuse. L’arrivée de BABA AMI va certainement privilégiée la dimension budgétaire au lieu et place d’une politique financière qui viendrait en soutien d’une économie qui a besoin d’être relancée. D’un autre côté ce changement pourrait renforcer la position du ministre de l’industrie et des mines qui de ce faite serait en position d’être au commande en matière de politique économique.

Le deuxième changement significatif est celui du portefeuille de l’énergie. L’arrivée de Noureddine BOUTERFA peut être considérée comme salutaire pour un secteur aussi stratégique qui a souffert ces derniers temps de l’absence d’une vision et par l’instabilité de ses dirigeants. En effet le nouveau ministre est un « enfant du secteur » qui connait bien ses rouages. Il aura la difficile mission de rendre confiance aux cadres et définir une stratégie à même de faire sortir le secteur de sa torpeur.

Le secteur de l’agriculture considéré comme étant la priorité absolu des pouvoir publics, n’a pas été épargné par le changement malgré les mesures prises par le ministre sortant. L’arrivée d’Abdeslam CHELGHOUM un cadre qui connait bien le secteur pour avoir exercé déjà de haute responsabilité est un bon choix. L’agriculture algérienne a aujourd’hui besoin d’un nouveau souffle et de décisions courageuses, comme permettre aux investisseurs privés de disposer de surfaces conséquentes pour développer une agriculture intensive et moderne ; seul garant de l’enjeu majeur pour l’Algérie de demain : sa sécurité alimentaire.

Le regroupement du département des transports et des travaux publics, constitue une nouveauté. C’est un super département au regard des projets lancés par les deux secteurs. Cela  renforce le poids du ministre Boudjemaa TALAÏ qui a démontré certes des capacités managériales (c’est un ministre qui vient du secteur économique puisqu’il était à la tête d’un groupe industriel avant de prendre des responsabilités ministériels)  indéniables depuis son arrivée au gouvernement.

Dernière nouveauté est la désignation d’un ministre délégué à l’économie numérique. Si on peut considère cette décision comme positive, il reste que l’importance du numérique comme secteur « industriel » à part entière, comme c’est le cas dans beaucoup de pays  émergents, n’est pas encore bien compris par les décideurs !  Le rattachement du nouveau département au ministère des finances « réduirait » son champ d’intervention et limiterait son impact sur le reste des secteurs…et cela ne peut être que regrettable, car s’il y a un secteur ou l’Algérie doit disposer d’une vision claire et une politique d’incitation à des investissements massives rapidement c’est bien celui du numérique…quatrième révolution industrielle oblige !!

Enfin, ils évident que changement partiel opéré par le président n’est qu’un changement technique dicté par les nécessités de l’heure. Le véritable changement, si changement il y aura, c’est en 2017 après le verdict des urnes lors des prochaine législatives.

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