Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a appelé dimanche à Alger les investisseurs nationaux et porteurs de projets résidant à l’étranger à contribuer à la diversification économique du pays et à sa sécurité alimentaire.
« L’Etat apporte des facilitations énormes aux investisseurs, tout en les accompagnants dans le lancement des projets porteurs et à forte valeur ajoutée dans l’objectif d’encourager la création d’emploi et la diversification des exportations nationales », a déclaré M. Omari lors d’une rencontre qu’il l’a réuni avec une trentaine d’investisseurs algériens et porteurs de projets venus de France, des Etats Unis et du Canada.
Cette rencontre a été l’occasion pour leur expliquer les opportunités offertes aux investisseurs et les dispositifs leur permettant d’acquérir le foncier agricole et l’espace forestier, leur assurant que le secteur de l’agriculture est ouvert à tous les investissements, notamment dans les filières de la céréaliculture et le lait.
L’objectif étant de « limiter les fortes importations nationales en ces produits de base qui pèsent lourdement sur le budget de l’Etat ».
Le ministre a évoqué le secteur forestier qui offre aux investisseurs l’opportunité d’exploiter le liège et les plantes médicinales et aromatique.
Il a également cité le créneau de la pêche notamment l’aquaculture ainsi que le domaine des énergies renouvelables.
A propos du dernier point, M. Omari a souligné le rôle des technologies innovantes dans le développement de l’Agriculture, expliquant que l’optimisation des ressources hydriques pour les besoins agricoles nécessite des ressources énergétiques énormes d’où l’impératif de développer l’énergie solaire dans le sud.
Il a rappelé que l’Algérie possède un gisement solaire très important, lui permettant de valoriser l’agriculture dans les zones reculées.
Parmi les investisseurs qui ont suscité l’intérêt du ministre, un producteur de la viande « hallal » établi en France, qui projette de réaliser un abattoir aux normes européennes dans la wilaya de Jijel.
« Nous envisageons la construction d’un grand abattoir et des fermes d’engraissement pour la production de la viande hallal destinée à l’exportation vers l’Europe », a-t-il expliqué.
Pour ce jeune algérien, l’intérêt de cet projet est double: apporter le savoir faire européen en terme d’hygiène et du respect à l’environnement et résoudre la question de la viande hallal, devenue problématique pour les musulmans résidents en Europe.
Plus explicite, il a fait savoir que dans beaucoup de pays d’Europe on ne produit plus de la viande hallal.
« La Belgique, l’Allemagne, la Hollande ou encore l’Italie, ne veulent plus de viande hallal et la France compte leur emboiter le pas, ce qui pénalisera la communauté musulmane en Europe », a-t-il argué en soutenant de fait que l’encouragement de tels projets en Algérie est impératif.
Au terme de sa brève intervention, le ministre l’a invité de se rendre dans les trois nouveaux abattoirs réalisés respectivement dans les wilayas de Djelfa, El Bayadh et Ain M’lila en vue de contribuer à l’optimisation de leur fonctionnalité et leur conformité aux normes européennes.
Dans le domaine agricole et transformation, une jeune ingénieure agronome, de Montpellier SupAgro a crée une ferme de plantation de cactus dans une zone agricole à Oran.
Une partie de cette production et destinée à la transformation.
« L’idée c’est de planter du cactus, de développer l’industrie de transformation de ce fuit et de valoriser les espaces agricole en pratiquant des cultures intercalaires avec des technologies nouvelles », a-t-elle expliqué.