Ce début de semaine riche en rebondissements est le signe d’une véritable gabegie non institutionnelle, cette fois ci, dans la gestion de l’état algérien.
Il est fort probable que les arrestations ou autres convocations à se présenter au niveau des tribunaux sont largement justifiée par de graves faits de corruptions, fausses déclarations et autres infractions au code pénal, ceci dit, la mise en scène médiatique est néanmoins inutile et s’inscrit dans une « politique spectacle » qui voudrait « distraire » le peuple de son essentielle revendication qui est l’effondrement du régime actuel.
Autant, les « iniques » arrestations des journalistes et autres comédiens et sportifs il y a quelques mois était bel et bien une «manigance burlesque » pour provoquer le soulèvement des supporters « footeux » pour justifier la prise du pouvoir par un clan précis.
Celle d’aujourd’hui qui consiste à mettre sous mandat de dépôt l’homme d’affaire Issad Rebrab vise, sans aucun doute, à soulever une partie du peuple pour « gâcher » la révolution qu’incarne le Hirak et justifier l’application de toutes actions « coercitives » et en même temps, faire une démonstration de force à l’adresse du « surdimensionné » clan Toufik désormais en déclin.
A la lumière des évènements actuels, ouvrir un chantier en vue d’opérer un inventaire et nettoyer le pays du mal qui le gangrène en matière de corruption et de mauvaise gestion n’est pas la priorité présentement.
Mettre sous contrôle judiciaire les personnes soupçonnées de délits aurait été plus sage et moins encombrant dans le climat d’irritabilité populaire actuel, de telles décisions auraient largement suffis, de plus, elles ne représentent nullement les prémisses d’amnisties ou autres absolutions futures.
Le pays traverse une grande crise inhérente à la politique et à l’économique, ne pas solutionner ses question et en se focalisant sur les « affaires »reviendrait à provoquer le suicide algérien.
Nous ne pouvons nullement nous permettre de faire dans « l’accessoire » en lieu et place de mener avec célérité un programme de réhabilitation de la crédibilité de l’état et réengager son économie stagnante .
Pour ne pas faire dans l’itération, il est clair que seul une élection présidentielle est à même de tirer la nation de cet imbroglio, les autres théories « savantes » sont, franchement, tirés par les cheveux et risqueraient envenimer la situation.
La classe politique algérienne a, bel et bien, faillit, c’est un fait incontestable, une classe politique qui aujourd’hui demeure dénuée de toutes réflexion fondée en vue d’une sortie de crise efficiente, en vérité, le peuple ne voudra pas des solutions émanant de ses « politicailleurs » même si ces dernières étaient valables, seuls ceux qui connaissent le « Thaghenent » algérien comprendront la chose.
L’ambiguïté et la complexité du problème algérien aujourd’hui sont telles qu’elles provoquent l’émergence d’idées saugrenues de tout genre, la meilleur est celle qui voudrait la réhabilitation du Klérotérion pour la désignation d’un gouvernement de transition à l’emporte-pièce, c’est pour vous dire le vide politique laissé par la « pseudo » opposition et le désespoir ambiant.
L’écroulement de l’immeuble au niveau de la basse casbah qui a fait cinq victimes innocentes hier est impardonnable et il justifie, à lui seul, la motivation des algériens de voir des changements effectifs dans la gestion du pays.
Ceux qui gèrent la cité devraient avoir honte, expliquer au algérois les raisons du tragique évènement serait saugrenu, six cent millions d’euro injectés dans la rénovation de la casbah pour voir le spectacle affligeant d’hier et désolant.
Le Wali Zoukh devra tôt ou tard s’expliquer devant les algériens, la mémoire des pauvres malheureux ensevelis ne lui laisseront point de répit, cela est valable pour tous ceux qui, de près ou de loin ont, participé au déclin algérien.
Le tragique effondrement de la casbah résume, à lui seul, la situation du pays. Un pays qui s’écroule sous le poids de l’incompétence flagrante des politiciens qui croient gérer l’avenir d’un peuple valeureux , un peuple qui de tout temps, fut considéré, comme étant « mineur » et incapable de choisir son destin.
A force d’infantiliser le citoyen algérien, nos dirigeants « ganaches » de tout bord, sont désormais en face d’un titanesque problème : gérer la crise d’adolescence « démocratique » du peuple.
Par Maiza Nazim