Le candidat à l’élection présidentielle reportée et ancien chef de cabinet d’Ahmed Ouyahia du temps où ce dernier était Chef de gouvernement, Chaâbane Zerrouk, a décidé de poursuivre le président Bouteflika devant le Conseil d’État, selon le site TSA.
« J’ai engagé une procédure auprès du Conseil constitutionnel pour annuler les décisions que vous avez prises le 11 mars, en raison d’abus de pouvoir et la violation des lois, en particulier des articles 91 et 92 de la Constitution. », a indiqué M. Zerrouk, selon le même média.
S’adressant au président de la République, M. Zerrouk a indiqué « Monsieur le Président, par votre décision, vous avez usurpé la souveraineté du peuple en violation de la Constitution en reportant les élections présidentielles du 18 avril 2019. Vous avez prolongé votre mandat indéfiniment pour créer le poste de vice-premier ministre et mettre fin aux fonctions des membres de la Haute instance indépendante de surveillance des élections sans base légale ».
Le candidat a par ailleurs énuméré le nombre de cas, où le président de la République a violé la Constitution, affirmant que « c’est la douzième fois [12] que la Constitution et la souveraineté du peuple algérien ont été violés depuis l’indépendance ».
Acte IV des manifestations
Deux jours après l’acte IV des manifestations monstres dans toute l’Algérie contre les décisions du président Bouteflika, le régime algérien n’a toujours pas réagi. Les Algériens ont clairement rejeté en bloc le report des élections présidentielles prévues pour le 18 avril prochain. Cette décision, jugée contraire à la Constitution, prolonge de facto le quatrième mandat.
Depuis le début de ces manifestations, le 22 février dernier, le régime algérien ne sait plus à quel saint se vouer. Il fait feu de tout bois, en usant de tous les artéfacts, pour se sortir de cette crise et trouver une sortie honorable.
