Le secteur agricole a contribué à hauteur de 12,3% au produit intérieur brut (PIB) durant l’année écoulée a déclaré ce mardi le directeur centrale du ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la Pêche, M. M’hammed Tifouri, lors d’une conférence de presse, organisé en marge de la 17è édition du salon international de l’agroalimentaire DJAZAGRO 2019.
Il a indiqué qu’ « en 2018, nous avons produit pour 3216,5 milliards de dinars, alors que nous avions produit 1362 milliards de dinars en 2010, soit une multiplication par 2,4%, précisant que cette valeur a été réalisée à 38,6% par les régions des plaines et du littorale, à 22,6% par les Hauts-Plateaux et à hauteur de 23% par le Sud.
Il rappelé que le secteur de l’agriculture en Algérie a connu des taux de croissance positifs, indiquant que « depuis 2000, on avait une moyenne de 5,9% de croissance. »
S’agissant des superficies irriguées, M. Tifouri a rappelé qu’elles étaient «d’environ 489.000 hectares, dont 75.000 hectares ont été équipées d’un système d’irrigation ». Dans ce sens, il a révélé qu’en 2018, le pays a pu multiplier par 3 ces superficies pour atteindre « plus de 1,33 million hectares, dont 757500 hectares équipés en moyens modernes d’irrigation comme les économiseurs d’eau. »
M. Tifouri a par ailleurs indiqué que son département ministériel projette « de maintenir à l’horizon 2022 un taux de croissance de plus de 5%. La superficie agricole sera augmentée de 6% et les superficies irriguées de 30%. »
Les filières agricoles
Abordant certaines filières agricoles, M. Tifouri a rappelé que le pays a produit « 561 millions de quintaux de produits maraichers et 4,3 milliards de litres de lait cru produit localement. », et s’agissant de la filière de la pomme de terre, il a indiqué que les deux zones de production de Hassi Khalifa (El Oued) et d’Ain Soltane (Ain Defla) produisent environ 34% des pommes de terre consommés par les Algériens.
Cependant, M. Tifouri estime que la prochaine « bataille » du secteur agricole est la régulation des filières. En effet, il a rappelé le système de régulation des produits agricoles à large consommation (SYRPALAC) mis en place depuis 2009. « Ce système avait pour principal objectif de sécuriser et de stabiliser l’offre de produits et d’assurer une protection des revenus des agriculteurs et des prix à la consommation. », a-t-il indiqué.
En dépit des mesures incitatives prises en faveur des filières, notamment en matière de financement, la facture globale d’importation des produits alimentaires est salée, puisqu’elle a enregistré une hausse durant les dix premiers mois de 2018, atteignant 7,12 Milliards de dollars entre janvier et fin octobre 2018.