La réglementation actuelle de change freine la promotion des exportations hors hydrocarbures, affirme le président de l’Association des exportateurs Algériens, Ali Bey Nasri qui était l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, ce mardi 10 mai.
S’il salue la dynamique initiée par le ministère du Commerce pour lever les obstacles aux exportations, M. Ali Bey estime, toutefois, qu’en matière de réglementation des changes, « nous en sommes encore au statut-quo », ajoutant qu’il s’agit là d’un aspect qui demande à être traité dans l’urgence.
Pour rendre attractif l’acte d’exporter auprès des opérateurs économiques, il faudrait, dit-til, les mettre en confiance, or, cette réglementation, dont il demande la révision, « constitue un obstacle de taille ».
Selon lui, celle-ci est perçue par les potentiels exportateurs sous un aspect « répressif », parce que, poursuit-il, elle les met dans une situation de « suspects en puissance ».
Des résultats obtenus, à ce jour, en matière d’exportation, M. Nasri relève qu’au 1er trimestre de 2016, leur tendance a été « négative » (5,6 milliards de dollars), du fait, explique-t-il, que de 74%, en 2015, le niveau des exportations a baissé à 51%, durant le 1er trimestre de l’année en cours.
Au rythme actuel, prévient-il, nous risquons de creuser le déficit de la balance commerciale, qui pourrait plonger de 13 à 21 milliards de dollars.
Face aux dangers d’une telle perspective, le président de l’Association des exportateurs Algériens appelle à accorder plus d’intérêt à l’analyse, pour savoir comment positionner l’Algérie dans le marché mondial. Comme préalable, il propose notamment d’identifier les filières potentiellement exportatrices et non plus de rester figé dans des opérations conjoncturelles.