Les fabricants espagnols de céramique ont critiqué la dernière mesure appliquée par l’Algérie concernant les importations, en instaurant un droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) sur une liste de 1095 produits, notamment, les produits de céramique.
Cette mesure introduite par l’Algérie dans la loi de finances complémentaire de l’année 2018, vise à protéger et encourager la production nationale, réduire la facture des importations, a expliqué le Ministère du Commerce.
Mais, cette nouvelle taxe n’est pas du goût des fabricants espagnols de céramique, qui estiment que cette sur-taxation constitue une nouvelle «barrière» pour l’entrée des produits de céramique espagnols et leur commercialisation sur le marché algérien, en rappelant que ce dernier est la principale destination de leurs produits, a rapporté le média espagnol «La Vanguardia» citant «Ascer» l’association des fabricants de céramiques de la région Castillon en Espagne.
A noter que, dans la liste des produits soumis au DAPS, une taxe additionnelle de 60% a été appliquée sur les produits de céramique importés.
L’association Ascer a estimé dans un communiqué rendu public que, cette taxe «entraînera une augmentation du prix du produit sur le marché, ce qui ralentira son évolution» et violera également les accords commerciaux bilatéraux entre l’Union européenne et l’Algérie.
Les fabricants espagnols de céramique ont, selon la même source, exigé le respect des accords signés entre l’UE et l’Algérie et, par conséquent, l’élimination des mesures de sauvegarde pour les carreaux en céramique européens dans les limites fixées par ces accords.
Rappelons que, ce n’est pas la première fois que les fabricants espagnols de céramique ont critiqué les mesures protectionniste prises par l’Algérie pour réduire sa facture des importations et encourager la production locale.
En 2018, les opérateurs espagnols ont, en effet, critiqué la liste des 850 produits interdits à l’importation instaurée par le gouvernement algérien depuis le début de l’année passée.
Mais, un accord a été trouvé entre les deux parties algérienne et espagnole, en décidant de prolonger les licences d’importation de céramique espagnole jusqu’au 31 mai 2018 comme dernier délai.
En juin dernier, l’association des fabricants espagnols de céramique avaient fait montre de leur inquiétude après l’expiration des licences d’importation de ces produits espagnols. «L’Algérie a de nouveau porté un coup dur au secteur de la céramique espagnole, après la décision de geler des importations des produits de la région de Castillon depuis le 31 mai dernier, après l’expiration des licences d’importation au nombre de 107 accordées au titre provisoire depuis le début de l’année 2018», avait rapporté le journal spécialisé «El Periodico del Azulejo», citant l’Association des fabricants de céramique espagnols de la région de Castillon au sud de l’Espagne.
Avant le gel des importations de céramique par l’Algérie, le marché algérien générait au secteur de céramique en Espagne des gains d’environ 120 millions d’euros par an.