La production de la banane est possible en Algérie, et les services du ministère de l’agriculture sont disponibles pour accompagner les agriculteurs désireux d’investir dans ce domaine, a affirmé, ce samedi 22 décembre 2018 à Tipaza, le Ministre de l’Agriculture, Abdelkader Bouazghi.
Le Ministre qui était en visite de travail dans la wilaya de Tipaza, s’est rendu dans cette exploitation de production de bananes à Sidi Rached, 2ème du genre, après celle de Sidi Fredj (Alger). A cette occasion il a soutenu l’importance de ce projet «digne d’intérêt», tout en louant les efforts consentis par cet opérateur, pour maîtriser les techniques de cette culture, réalisée sous serres.
«Nos services sont prêts à accompagner et soutenir les agriculteurs, en vue de développer cette filière et atteindre un produit de qualité mondial, et partant contribuer à stabiliser les cours de ce fruit sur le marché national, en offrant les facilitations susceptibles d’aplanir toutes les entraves rencontrées», a affirmé Bouazghi, dont les propos ont été apportés par l’agence officielle.
Selon les explications fournies sur place, «cette exploitation agricole entamera en février prochain la plantation de 20 ha de bananiers, avant d’atteindre les 100 ha à la fin 2019».
Émigré de retour au pays pour investir, l’exploitant de cette ferme agricole, envisage d’augmenter la surface cultivée à 500 ha durant les cinq(5) prochaines années, en se fixant un objectif qui consiste à contribuer à «réguler le prix de la banane sur le marché algérien, de façon à l’adapter aux cours mondiaux (entre 70 et 80 DA le kg)».
Cultiver la banane en Algérie nécessite de grand moyens et un savoir-faire conséquent
Par ailleurs, la culture de la banane en Algérie, bien qu’elle soit possible, nécessite de grands moyens et un savoir-faire conséquent a estimé l’expert agronome M. Akli Moussouni.
«J’ai toujours considérer que la banane est favorable sous les climats tropicaux mais il y eu des expériences en Algérie Kolea, jardin d’essais et dans les régions de Souk El Thenine», a précisé M. Moussouni à Algérie-Eco, en ajoutant que «ce n’est pas la même banane, mais il est possible de l’améliorer».
Selon ses explications «le plant de chine donne un fruit un peu savoureux mais la réussite d’une plantation industrielle nécessiterait de grands moyen eu un savoir-faire conséquent».
«Nous avons un climat tempéré et doux, il est possible de faire beaucoup de choses, mais, il faut d’abord expérimenter et avancer, mais ici, c’est le politique qui continu à faire des ravages», a-t-il regretté.
Rappelons que, les prix de la banane connaissent à chaque fois des flambées, en atteignant des niveaux astronomiques, et cela est illustré par la dernière flambée, où on a vu le kilo de la banane atteindre les 800 DA, alors que son prix ne devrait pas dépasser les 250 DA/kg.
Après une vague de dénonciation par une campagne de boycott des consommateurs, les prix ont pu descendre à 300 DA, un prix, que l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) a jugé trop cher, qui a appelé à poursuivre le boycott pour ramener le fruit à son prix réel, qui tourne autour de 200 à 250 DA.
A noter que, le prix de la banane sur le marché mondial ne dépasse pas 1 Dollars US, soit 120 DA au taux officiel.
Dans cette affaire de flambée des prix de la banane, ce sont les opérateurs qui ont été directement pointés du doigt. Ils ont été accusés de prendre la marge indécente du double ou du triple du prix réel de fruit.