Une délégation d’hommes d’affaires et bureaux d’études et de conseil du Quebec a animé aujourd’hui une conférence à Alger pour exposer ses expériences et son savoir faire dans le secteur minier. Un secteur sous exploité et sous exploré en Algérie.
Lors de cette rencontre les canadiens ont exprimé leurs grand souhait d’établir des partenariats avec des entreprises algériennes et partager leurs savoir faire dans le domaine. Le directeur des mines au niveau du ministère de l’industrie et des mines, Hanifi Mourad a souligné que l’Algérie possède un grand potentiel et elle est à la recherche de partenariat pour développer son secteur minier.
Dans ce sens il a souligné qu’un programme de la recherche minière de 5 milliards de dinars, vient d’être achevé, et un nouveau programme 2019-2023 est en cours de lancement pour un montant de 10 milliards de dinars ». Ce programme vise à « développer l’exploitation et l’exploration du domaine minier et prévoir de mettre les moyens, nécessaires pour atteindre ces objectifs» a-t-il ajouté.
Pour Alain Olivier, représentant du gouvernement du Quebec, « l’Algérie possède les moyens afin de mener à termes ses ambitions, et cette mission permettra aux entreprises du Quebec de mieux connaitre le cadre réglementaire et les ressources de l’Algérie sur le plan géologique».
Pour Mustapha Ouayad, Président de conseil de développement Canada Algérie (CDCA), « l’Algérie est sur la bonne voix, et elle est entrain de mettre les mécanismes nécessaires pour le développement de son secteur minier ». Avec toutes les reformes et les nouveaux mécanismes que l’Algérie est entrain de mettre en place pour développer son secteur minier, M ouyad estime que l’Algérie sera « la grande surprise » dans le monde sur le plan minier, puisque elle sera «le nouveau eldorado» a encore indiqué M Ouyad.
De leur part, les représentants des entreprises et bureaux de conseil canadiens ont fait référence à la nécessité d’avoir une transparence et stabilité sur le plan juridique et fiscale. « L’investissement dans le secteur minier est fait à long terme et les investisseurs ont besoin d’avoir une visibilité » a fait savoir Frank Mariage du bureau de droit des affaires international et des litiges Fasken.
Le secteur minier, malgré qu’il soit restreint, il demeure aussi très concurrentiel, et pour l’être, c’est le volet fiscal qui rentre en jeu. «Il est important d’avoir une fiscalité très attractive par rapport aux autres pays » a souligné encore M Mariage.
Lors de cette rencontre il a été aussi conseillé de donner la chance aux entreprises juniors afin de mener les travaux d’exploration et laisser les grands chantiers d’exploitation pour les grandes entreprises.
En effet, l’Algérie compte sur le domaine minier afin de faire face à la baisse de ses revenus en hydrocarbures et avoir une diversification des ressources.