En dépit du choix des autorités algériennes de non recourir à l’endettement extérieur, quelles que soient les circonstances, la dette extérieure de l’Algérie a atteint fin 2017, près de 4 milliards de dollars (3.89 mds USD), selon un rapport annuel de la Banque d’Algérie pour le compte de l’exercice 2017 écoulé.
La plus grande part de ce montant est représentée par la dette à court terme, qui s’était élevée à environ 2,5 milliards de dollars, alors que la dette à moyen et à long terme était estimée à 1,89 milliard de dollars, selon le document révélé par le journal Echourouk.
Le rapport annuel de la Banque d’Algérie a précisé que, la masse monétaire circulant hors circuits bancaires, est estimée à 4716 milliards de dinars, représentant 31% de la masse monétaire globale et 24.9% du PIB.
Ce rapport qui, selon la même source, devrait être présenté devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) la semaine prochaine, le volume de la masse monétaire disponible en 2017, était de 14 974,6 milliards de dinars, contre 13 816,3 milliards de dinars en 2016.
Dans un contexte connexe, le rapport de la Banque d’Algérie révèle que le déficit de la balance des paiements est demeuré à un niveau très élevé, atteignant 22,096 milliards de dollars en 2017, contre 26,219 milliards de dollars en 2016, ainsi qu’un déficit important de la balance commerciale à 14,412 milliards de dollars (2017), contre 20,129 milliards de dollars (2016).
En ce qui concerne les importations, celles-ci avaient atteint fin de 2017, 48,98 milliards de dollars contre 49,43 milliards de dollars en 2016. Une légère baisse qui ne traduit nullement les efforts consentis par les autorités de réduire la facture des importations.
Autres indicateurs importants contenus dans le rapport annuel de la Banque d’Algérie, il y a l’augmentation des importations de services, estimée à 11,182 milliards de dollars en 2017, contre 10,776 milliards de dollars en 2016. Et ce, malgré l’interdiction émise par le Gouvernement de recourir aux bureaux d’études étrangers.
Le rapport souligne également que l’évolution négative et le déficit de la balance des paiements ont contribué à l’érosion des réserves de change, qui selon les chiffres de la BA, elles sont perdues en une seule année (entre 2016 et 2017), 16,80 milliards de Dollars, Alors qu’elles étaient de 114.138 mds USD en 2016, elles ont atteint 97,332 mds USD en 2017.
A ce propos, rappelons que, selon les prévisions du Gouvernement, les réserves algériennes en devises s’éroderont au cours des trois prochaines années. Le Ministre des finances Abderrahmane Raouya a annoncé il y a quelques jours que, les réserves algériennes atteindront 62 milliards USD au cours de l’année prochaine, et continueront à s’éroder pour atteindre 47,8 milliards de dollars en 2020 et de chuter en 2021 à moins de 34 milliards de dollars.