Interprétant l’érosion des réserves de change, le ministre des finances Abderahmane Raouya a expliqué lors de sa réponse aux questions des députés sur le projet de loi de finances que cette baisse est due exclusivement au déficit de la balance de paiement au cours des quatre dernières années.
Le ministre a lié cette érosion notamment au déficit du compte courant qui est constitué de la balance commerciale et celui des services. Si le déficit de cette dernière est lié directement à la baisse ou la hausse des prix du baril, le déficit du compte des services, quant à lui est lié à une situation traduite par un déficit structurel et récurrent de compte des services qui avoisine les 10 milliards de dollars par an. Ce déficit est expliqué surtout par le service du transport maritime qui coûte très chère en devise à cause de la faiblisse de la flotte maritime nationale.
Revenant sur d’autres questions, le ministre des finances a indiqué que , la cause du choix de prix de référence de prix de 50 dollars le baril et non le 70 dollars comme ça était suggéré par certains députés est lié au fait que c’est une décision prudente qui prend en considération la volatilité des prix du pétrole pour des causes qu’on ne peut pas prévoir ni dans le court ni dans le long terme, « la preuve est la grand changement que connaissent les prix actuellement » a-t-il ajouté. Selon les prévisions des institutions spécialisées, des changements sont prévus à cause de l’augmentation de l’offre.
S’agissant du fond des régulations des recettes (FRR), le ministre a indiqué que ce fonds est alimenté par le surplus de la fiscalité pétrolière, et sera alimenté après avoir atteint le niveau des recettes prévues dans la loi de finances. Pour rappel, ce fond a été utilisé pour faire face au déficit budgétaire durant les années précédentes avant qu’il soit épuisé en fin de l’année 2017.
Concernant l’inflation, Raouya a indiqué qu’elle a atteint un niveau de 4,45% durant les premières neufs années de l’année en cours, alors que la loi de finances prévoit un taux de 5,5%, et cela malgré les rumeurs sur une importante inflation suite aux financement non conventionnel, qui est destiné exclusivement à l’investissement public et non à la consommation » a précisé le représentant du gouvernement.
S’agissant du taux de change du dinar, le ministre a souligné que, qu’il a était fixé à 118 Da pour un dollars pour la période 2019 jusqu’à 2021. Ce taux est fixé selon les prévisions de l’évolution de taux de change de dollars et de l’euro sur les marchés mondiaux. Raouya a souligné aussi que la baisse du taux de change du dinar n’affecte pas directement le pouvoir d’achat, vue que les principaux produits alimentaires sont subventionnes.