« Nous avons eu une excellente séance de travail avec la délégation allemande, conduite par la chancelière Angela Merkel. Cette séance de travail nous a permis de manifester une forte volonté à aller davantage de l’avant dans la coopération économique », a déclaré ce lundi le premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de la conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, Angela Merkel.
Il a ajouté « nous avons au même moment des opérateurs algériens et allemands qui sont réunis à l’hôtel Al Aurassi et nous avons plus de 20 partenariats qui fonctionnent et d’autres sont en cours de discussion », précisant que les deux gouvernements « sont déterminés à accompagner cette dynamique. Nous avons lancé une coopération très importante dans d’autres domaines, y compris le domaine sécuritaire ».
S’agissant des ressortissants algériens en situation irrégulière en Allemagne, Ahmed Ouyahia a souligné que « l’Algérie qui, elle-même, mène une action contre les migrants illégaux, ne pouvait que s’entendre avec le gouvernement allemand sur ce sujet, d’autant plus que nous avons un accord de réadmission qui date de 1997, c’est un sujet que nous gérons avec beaucoup de sérénité et d’amitié », précisant que « pour ceux qui sont en situation légale, et qui sont au moins 40.000, nous avons remercié l gouvernement allemand pour la qualité de l’accueil qui leur a réservés ».
Le premier ministre a rappelé que « cette rencontre a permis aussi d’avoir un échange de vue sur les questions internationales d’intérêt commun et nous avons trouvé une très large concordance de vue entre les approches algériennes et allemandes ».
De son côté, la chancelière allemande, Angela Merkel a évoqué les relations économiques entre les deux pays : « nous savons que, dans le domaine économique et dans d’autres domaines, nous pouvons encore développer nos relations et nous venons de finaliser un accord dans le domaine culturel qui est censé permettre la création d’un institut Goethe »
Elle a indiqué que «nous souhaitons apporter une contribution à la diversification de l’économie algérienne qui dépend du pétrole et du gaz avec la baisse des prix des matières premières ces dernières années, vous avez dû parcourir un chemin difficile », poursuivant « nous avons également lancé un partenariat dans le domaine de l’énergie et nous pouvons faire davantage de progrès. Nous avons aussi établi une coopération étroite dans le domaine de la défense nous voulons poursuivre cette coopération structurée, notamment dans la lutte contre le terrorisme ».
Mme Merkel a rappelé que « l’Algérie est le pays le plus grand d’Afrique, qui partage 6.000 km de frontières avec des régions frontalières qui connaissent des conflits, la résolution du conflit libyen est dans notre intérêt et nous restons unis en la matière. Je me réjouis de renforcer ce partenariat grâce à ma visite ».
Le premier ministre a été interpellé sur l’ouverture des centres de rétention. « L’Algérie livre bataille pour le reste de la communauté internationale concernant la question des migrants illégaux par le travaille qu’elle fait elle-même à nos frontières sud, pour empêcher annuellement 20.000 à 30.000 personnes de venir illégalement en Algérie », a-t-il expliqué.
«On nous accuse de jeter des Africains dans le désert, c’est faux ! », a rétorqué le premier ministre à une journaliste allemande qui l’a interrogé à ce sujet, en citant l’exemple de la caravane organisée par l’Algérie en juillet dernier avec presque un millier de personnes accompagnés pour retourner dans leurs pays, en présence des représentants du Haut Commissariat aux réfugiés.
Interrogé sur les 3.700 Algériens en situation illégale en Allemagne, Ahmed Ouyahia a indiqué « je vous conforme que l’Algérie récupérera ses enfants qu’il s’agisse de 3.000 ou de 5.000 citoyens, tout en respectant un certain nombre de règles sur lesquelles on est en parfait accord avec les autorités allemandes ». Parmi ces règles, le Premier ministre a insisté sur l’identification de ces ressortissants pour s’assurer qu’il s’agit bien de citoyens algériens.
Le premier ministre a souligné que « l’Allemagne est le troisième partenaire commercial de l’Algérie avec prés que 4 milliards de dollars par an, le redémarrage de l’industrie mécanique en Algérie s’est fait grâce à la participation des grandes entreprises allemandes ».
