L’Ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt s’est exprimé une nouvelle fois, ce samedi 21 juillet 2018, sur la question des visas accordés aux algériens, en affirmant qu’il n’y a pas d’instruction de réduire le nombre de visas pour les algériens, en expliquant qu’ après l’entrée en service de VFS Global en avril dernier, «il y a eu des bugs informatiques et en conséquence il y a eu moins de visas délivrés en avril, mai et juin parce qu’il y a eu moins de dossiers déposés»
En effet, dans un entretien accordé au journal «Le Quotidien d’Oran», l’Ambassadeur de France à Alger a indiqué «je suis là pour vous répondre, ni le Consul général, ici présent, dont c’est le métier de délivrer des visas, ni moi, dont ce n’est pas le métier de délivrer les visas, nous n’avons d’instructions en ce sens. Personne, à ma connaissance, ne nous demande de réduire le nombre de visas en réaction à la limitation des importations françaises. Je peux vous assurer que nous n’avons pas de telles instructions. Donc, il faut être très clair là-dessus».
Selon le diplomate français, chaque année 400 000 visas ont été délivrés pour les algériens. «Et si vous ajoutez les autres consulats européens, L’Espagne en délivre presque 100.000 et l’Italie, environ 50.000, donc on arrive à un peu plus d’un demi-million de visas délivrés par ces trois pays qui ne représentent pas l’espace Schengen à eux seuls», a-t-il précisé, tout en démentant tout lien entre la politique de délivrance de visa et que «la limitation des importations des produits européens».
«Il n’y a pas de nouvelle réglementation, mais la combinaison de plusieurs facteurs», a expliqué M. Driencourt. Précisant que «c’est l’introduction en France pour l’Algérie, mais pour l’instant c’est uniquement pour Alger, dans quelque mois ça sera également pour Oran et Annaba d’un logiciel qui s’appelle « France visa » et qui est une première étape avant le dépôt de la demande de visa». En ajoutant que «je sais qu’à Alger, cela a donné le sentiment aux Algérois que c’est devenu plus compliqué pour eux de déposer un dossier visa parce qu’il faut à présent avant de prendre rendez-vous s’inscrire à travers un logiciel comme vous le faites quand vous allez aux Etats-Unis.
La deuxième chose, qu’a expliqué l’Ambassadeur de France «c’est que nous avons changé de prestataire à Alger : nous sommes passés de TLS à VFS pour la prise de rendez-vous. À Oran, nous avons gardé, suite à un appel d’offres, TLS avec un nouveau marché, un nouveau contrat».
«Ces deux éléments combinés font que la montée en puissance de VFS, à Alger a pris du temps, il y a eu des bugs informatiques et en conséquence il y a eu moins de visas délivrés en avril, mai et juin parce qu’il y a eu moins de dossiers déposés. Mais encore une fois, je vous redis que ni le consul général de France à Oran ni celui d’Alger n’ont reçu d’instructions pour limiter ou réduire le nombre de visas en réaction à des restrictions sur les importations et ce pour une raison simple, c’est qu’il n’y pas de quotas décidés à l’avance. Si un constructeur automobile peut dire en début d’année, qu’il va fabriquer 100.000 voitures, nous, nous ne disons pas que nous allons délivrer 200.000 ou 300.000 visas», a-t-il expliqué.