Total a deux mois pour demander l’exemption des sanctions américaines après le retrait de Washington de l’accord nucléaire international, a déclaré ce mercredi le ministre iranien du Pétrole a rapporté l’agence Reuters.
Le ministre, BijanZanganeh, a ajouté que le défaut d’obtenir une exemption signifierait que , la société publique chinoise, CNPC, pourrait reprendre la participation de Total dans le projet gazier de South Pars, portant sa participation de 30% à plus de 80%.
Les Etats-Unis ont annoncé ce mois-ci qu’ils imposeraient de nouvelles sanctions contre l’Iran après avoir abandonné l’accord de 2015 qui limitait les ambitions nucléaires de Téhéran en échange d’un allègement des sanctions.
« Total a 60 jours pour négocier avec le gouvernement américain », a déclaré Zanganeh, ajoutant que le gouvernement français pourrait également faire pression sur Washington, cité par le même média.
Par ailleurs, Total a signé un contrat en 2017 pour développer la phase 11 du champ de South Pars avec un investissement initial de 1 milliard de dollars, un contrat que Téhéran a salué à plusieurs reprises comme un symbole du succès de l’accord nucléaire.
Total a déclaré le 16 mai qu’il se retirerait de South Pars s’il ne recevait pas de dérogation des États-Unis.
L’Union européenne considère toujours l’accord nucléaire comme la meilleure chance d’empêcher Téhéran d’acquérir une arme nucléaire et ont intensifié leurs efforts pour sauver le pacte.
Le ministre iranien M. Zanganeh a également déclaré à la télévision d’Etat qu’un accord avec l’Europe inspirerait d’autres acheteurs potentiels de pétrole iranien », ajoutant « l’Europe n’achète qu’un tiers du pétrole iranien, mais un accord avec l’Europe est important pour garantir nos ventes et trouver une assurance pour les navires qui transportent le brut. D’autres acheteurs seraient également inspirés par cela », a indiqué la même source.
Le deuxième plus grand producteur de pétrole de Lukoil en Russie, a déclaré hier qu’il avait décidé de ne pas aller de l’avant avec des projets de développement de projets en Iran en raison de la menace de sanctions américaines.