Alors que la conscience mondiale est en plein éveil sur les dangers du sucre et de sa consommation excessive, l’association nationale des commerçants algériens (ANCA) annonce que depuis le début du Ramadhan la consommation de sucre a augmenté de plus de 15%.
« Nos estimations indiquent que les algériens ont mangé plus de 10 000 tonnes de zlabia et kalbelouz depuis le début du Ramadan et que la consommation de sucre pendant le ramadan a augmenté de plus de 15%, la consommation algérienne de sucre étant bien supérieure à la moyenne mondiale », indique l’ANCA.
En fait, ces dernières années, les associations de protection du consommateur ne cessent d’attirer l’attention sur le danger de la surconsommation du sucre en Algérie. Une consommation bien trop excessive avec des répercutions désastreuses sur la santé du consommateur. en 2016, le président de la Fédération algérienne des associations des diabétiques révèle que le taux des diabétiques algériens a atteint 12% alors qu’il était de 8% en 2003.
Le ministère du Commerce avait pourtant tiré, en 2016, lors d’une rencontre avec des associations de protection du consommateur, la sonnette d’alarme quant à l’utilisation excessive du sucre, des matières grasses et du sel dans les produits alimentaires estimant que la réduction de ces matières était une question « urgente » à prendre en charge.
Selon une étude présentée, au cours de cette rencontre, par une représentante du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, l’Algérien consomme trois fois plus de sucre et de matières grasses par rapport aux normes appliquées mondialement. Outre l’élaboration d’un nouveau décret encadrant l’utilisation de ces matières dans les produits alimentaires, des campagnes de sensibilisation des consommateurs, souvent inconscients des dangers qu’encourt la consommation excessive de ces matières sur leur santé, doivent être organisées.