En réaction aux nouvelles mesures contenues dans le projet de loi de finances complémentaire 2018, notamment, l’augmentation des droits de timbre sur la délivrance des documents biométriques, ayant suscité une polémique et une vague d’indignation de la part des citoyens. L’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), a mis en garde contre l’impact de ces nouvelles taxes, qui accentueront la souffrance des catégories les plus fragiles parmi les citoyens, et transformeront l’administration publique en vendeur de services.
En effet, dans un communiqué posté ce lundi 28 mai 2018 sur sa page Facebook, l’APOCE a indiqué que «l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement, partant du principe de faire entendre la voix du citoyen auprès de l’administration et les autorités concernées. Elle suit de plus près tout ce qui est colporté autour des propositions supposées contenues dans le PLFC 2018, et particulièrement, ce qui est contenu comme nouvelles taxes concernant les citoyens, et ce, en raison, du niveau atteint par cette polémique, entre dénonciation et questionnements».
«De l’avis de l’Organisation, la justification apportée pour ces taxes, qui sont considérées comme un impôt en réalité, augmentera les souffrances des catégories fragiles parmi les citoyens, surtout que l’un des documents concernés est la carte nationale d’identité, qui est d’une grande importance», a signalé l’organisation. En ajoutant que «ce qui provoqué la colère des citoyens, ce sont les marges bénéficiaires sur le coût de ces documents biométriques, qui font penser à certains que, l’administration est passée d’un établissement public à un vendeur de services».
Dans ce sens, l’APOCE appelle les parties concernées, sachant que, le PLFC est en cours d’étude notamment, à «reconsidérer le coût des documents biométriques, notamment, la carte d’identité nationale, avant l’achèvement du projet de loi, afin que ces taxes ne constituent pas un obstacle entre le simple citoyen et son identité».
«Indépendamment de la valeur de ces redevances et de leur impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs, les préoccupations de l’organisation viennent, notamment, du recours fréquent du gouvernement aux augmentations pour répondre aux besoins budgétaires, notamment ces trois dernières années, ce qui pèse sur le consommateur algérien, particulièrement, ceux aux revenus limités», a expliqué l’APOCE.
L’Association de protection du consommateur a conclu son communiqué, en invitant le Gouvernement à chercher d’autres moyens «alternatifs de financements», surtout en cette période marquée par « la dégradation du pouvoir d’achat».
Lien vers la page de l’APOCE