L’effacement des dettes des entreprises créées dans le cadre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ), est totalement écarté. C’est ce qu’a affirmé ce dimanche 13 mai 2018 à Alger, la Directrice générale de l’Ansej, Mme Samira Djaider.
«Il n’y aura jamais d’effacement de la dette des entreprises créées dans le cadre de l’Ansej, on ne peut pas aller vers l’effacement», a-t-elle lancé, lors du forum du journal El Moudjahid, co-animé avec Mohamed Hamoudi, Directeur Général de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC).
A ce propos, elle expliqué que «pour toutes les micro entreprises qui n’ont pas réussies, il y a le Fond de garantie des crédits (FGAR) qui va rembourser 70% du prêt bancaire pour la banque», en assurant que «le jeune ne sera pas inquiété par la banque, mais, le matériel acquis dans le cadre du dispositif (qui n’est pas la propriété du jeune avant le remboursement de la totalité de son crédit), dans le cas de l’échec du projet, sera saisi par la banque et vendu aux enchères, et l’argent issu de cette opération sera versé au FGAR».
Concernant le choix de rééchelonnement des dettes des entreprises créées dans le cadre de l’Ansej avant 2011, avec la signature de la convention avec les cinq banques publiques. Mme Djaider a expliqué que «les avantages accordés et la participation du jeunes et sa quote-part avant 2011, diffèrent des avantages accordés aux entreprises créées après 2011». En précisant que «le remboursement du crédit bancaire et prêt Ansej avant 2011, s’effectue juste après l’entrée en exploition du projet. Par contre, les micro-entreprises créées après 2011 avec un taux d’intérêt bonifié du crédit bancaire, il y a eu un différé de 3 ans, c’est-à-dire l’entreprise ne paie rien du tout pendant les trois premières années de son entrée en exploitation, et également, il y eu la bonification du taux d’intérêt à 100%».
Pour ce qui est des poursuites judiciaires à l’égard des entreprises créées dans le même cadre, Mme Djaider a fait valoir que «nous prévalons la solution à l’amiable».
Selon la même responsable, depuis la création de l’Ansej, le taux de mortalité des entreprises créées dans le cadre du dispositif est de 10%, tout en donnant le chiffre de 372 368 entreprises financées depuis 1997.
Mme Djaider a, en outre, fait état de 1000 demandes de rééchelonnement déposées par des entreprises. 850 visites sur le terrain pour la vérification de l’existence du matériel et l’activité.
L’oratrice a indiqué que «le taux de recouvrement de l’Ansej a atteint en 2017, 84%, en hausse par rapport à 2016». Elle a ajouté que «64% des porteurs de projets sont issus de la formation professionnelle et 34% de l’enseignement supérieur»
Pour sa part, le DG de la CNAC, Mohamed Hamoudi, a rappelé que l’organisme qu’il dirige créé en 1994, est chargé de l’assurance des travailleurs ayant perdu leurs emplois et âgés entre 35 à 50 ans, en leur assurant une allocation qui n’est pas inférieure au SMIG, et calculée selon le salaire mensuel qu’il touchait.
Il a précisé que, depuis 2003, la CNAC a été chargé par les autorités pour accorder une allocation aux travailleurs ayant perdu leur emplois, mais, en les orientant vers la création de leurs propres entreprises. Ajoutant que depuis 2010, le dispositif prend charge les jeunes âgés entre 30 et 50 ans. M. Hamoudi a indiqué que la CNAC à trois principales missions, l’assurance chômage, créer de l’emploi pour les chômeurs, et la promotion de l’emploi au sein des entreprises à travers l’octroi des avantages parafiscaux pour les entreprises qui emploient demandeurs d’emplois. A ce propos, il a fait savoir que 50 allocation ont été octroyées en 2017.
En outre, le DG de la CNAC a indiqué que, 142 000 PME créées dans le cadre de ce dispositif. Il a également indiqué que 450 demandes de rééchelonnement ont été déposées au niveau de la CNAC. A cet égard, il a rappelé que la convention signée le 6 mars 2017 avec les banques pour le rééchelonnement prendra effet le 30 juin 2018.