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Le pétrole finit une semaine agitée

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Les prix du pétrole ont terminé en baisse vendredi, prenant un peu de recul à la fin d’une semaine marquée par une recrudescence des risques géopolitiques, au Moyen-Orient et au Venezuela notamment.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 77,12 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 35 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude«  pour le contrat de juin a cédé 66 cents pour finir à 70,70 USD.

Ce repli n’efface pas toutefois les forts gains enregistrés au cours des séances précédentes, le baril de Brent ayant gagné 3,0% sur la semaine et celui de WTI 1,4%. Ils avaient atteint jeudi leur plus haut niveau depuis novembre 2014. « Les investisseurs ont engrangé quelques profits à l’approche du week-end mais restent fébriles face aux risques géopolitiques au Moyen-Orient et à l’imminence des élections au Venezuela« , résume Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

L’augmentation continue de la production américaine de brut, encore signalée vendredi par une hausse du nombre de puits de forages en activité selon un rapport hebdomadaire de la société Baker Hughes, « ne suffit pas à compenser les éventuelles pertes qui découleraient de toute dégradation soudaine de la situation au Moyen-Orient ou au Venezuela« , ajoute-t-il.

La sortie américaine de l’accord sur le nucléaire iranien mardi a marqué la semaine, le président Donald Trump ayant réintroduit une série de sanctions visant des entreprises aussi bien américaines qu’étrangères commerçant avec l’Iran

Les analystes de Bank of America Merrill Lynch n’excluent plus que le baril atteigne les 100 dollars en 2019, « voire même plus tôt« . « La géopolitique pèse sur l’offre, et la production américaine ne peut croître que dans une certaine mesure« , font-ils valoir. « Tout dépendra de la réponse de l’OPEP aux évènements de la semaine« , tempère cependant Stephen Brennock, analyste chez PVM.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui s’est associée fin 2016 à dix autres producteurs pour limiter leurs extractions et rééquilibrer le marché mondial, pourrait reprendre son rythme de production habituel.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial et figure de proue du cartel, a d’ores et déjà annoncé mercredi être prête à empêcher des pénuries d’approvisionnement. « Mais les marchés attendent de voir si Ryad va vraiment monter au créneau car l’Arabie saoudite aimerait sans doute voir le prix du baril monter encore un peu plus« , souligne M. Lipow.

Afp

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