L’Afrique reste en tête des priorités de l’Agence française de développement (AFD). L’opérateur pivot du dispositif français d’aide publique au développement (APD) a engagé 5,2 milliards d’euros sur le continent en 2017, une enveloppe en hausse de 15% par rapport à 2016 et qui représente 50% du montant total des financements servis par l’institution.
«L’Afrique concentre 50 % du montant total des engagements du groupe AFD dans les pays étrangers et 80 % de l’effort financier de l’État.», a précisé l’AFD dans un communiqué rendu public le 12 avril.
Au total, l’AFD a accordé des financements de 10,4 milliards d’euros pour 752 projets dans les pays en voie de développement durant l’année écoulée. 20 % de ces financements ont été consacrés à l’Asie, 16 % au Proche et Moyen-Orient et 14 % à l’Amérique latine et aux Caraïbes. Les territoires français d’Outre-mer ont bénéficié de 1,6 milliard d’euros, un niveau stable par rapport à 2016.
«Depuis mon arrivée à la tête de l’Agence française de développement il y a deux ans, les engagements ont crû de 25%. On est en train de doubler de taille.», s’est félicité le directeur général de l’institution, Rémy Rioux.
L’AFD a globalement renforcé son soutien à la société civile, aux collectivités territoriales et au secteur privé du Sud. «Nous avons tout particulièrement mis l’accent sur le renforcement de notre activité dite non souveraine, à destination de la société civile, des collectivités territoriales, du secteur privé du Sud, en progression de 30 % et représentant près de 5 milliards d’euros, mais aussi des banques de développement nationales et multilatérales, les institutions européennes et les grandes fondations.», a souligné M. Roux.
En ce qui concerne les projets soutenus, l’institution, qui espère devenir la première institution « 100 % accord de Paris», a mis l’accent sur la lutte contre le changement climatique et ses conséquences, un domaine auquel elle a consacré plus de 4 milliards d’euros, dont un milliard réservé aux énergies renouvelables en Afrique.
Les projets soutenus ont par ailleurs, permis l’accès à l’eau potable pérenne pour 822 000 personnes ; l’accès à l’électricité pour 365 000 personnes ; la protection ou la restauration de 16 millions d’hectares d’espaces naturels et la scolarisation de 396 000 filles. Au bout du compte, l’AFD a dégagé un résultat net de 313 millions d’euros durant l’exercicé écoulé.
Pour rappel, le président Emmanuel Macron s’est engagé à porter à 0,55 % du revenu national brut (RNB) l’aide publique de la France, d’ici à 2022. Actuellement de 0,43 % du RNB, l’aide française reste très inférieure à l’objectif onusien de 0,7 % atteint par seulement cinq pays, en l’occurrence le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et le Suède.
Ecofin