La directrice générale du FMI voit «des nuages plus sombres» à l’horizon en raison notamment des tensions entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux.
«Le tableau général est actuellement lumineux. Mais nous pouvons voir des nuages plus sombres pointer à l’horizon», a déclaré Christine Lagarde à Hong Kong dans un discours en prélude à la réunion de printemps du FMI. Christine Lagarde rappelle qu’en janvier, l’institution basée à Washington avait révisé en hausse ses prévisions de croissance économique mondiale à 3,9% pour 2018 et 2019. Et, elle souligne que le FMI continue d’être relativement optimiste alors que «les économies avancées devraient s’accroître au-dessus de leur potentiel de croissance moyenne cette année et l’année prochaine» et que les États-Unis sont au plein emploi.
Parallèlement, en Asie, les perspectives restent solides, «ce qui est bon pour tout le monde puisque cette région contribue à près des deux tiers à la croissance mondiale», souligne-t-elle. Pour autant, la dirigeante du Fonds monétaire international, dont les propos avaient été diffusés au préalable par le FMI, estime que le rythme de «la croissance attendue pour 2018 et 2019 va finir par ralentir» dans la mesure où les politiques pour soutenir l’économie vont s’estomper notamment aux États-Unis et en Chine.
Dans ce contexte, elle souligne la nécessité pour les gouvernements d’agir pendant que le contexte économique demeure favorable. «La fenêtre d’opportunité est ouverte. Il y a désormais une nouvelle urgence parce que les incertitudes se sont accrues de manière significative», dit-elle citant les tensions commerciales, les risques budgétaires et financiers accrus ainsi que l’incertitude géopolitique. Elle a en outre dressé des priorités pour soutenir la croissance économique, la première étant pour les gouvernements de «se tenir à l’écart du protectionnisme sous toutes ses formes».
Afp