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Résultats des législatives en Italie : la coalition droite-extrême droite gagne les élections

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Une percée historique qui plonge l’Italie dans l’incertitude politique. La coalition de droite-extrême droite est en tête des législatives du dimanche 4 mars en Italie, mais sans avoir la majorité absolue, tandis que le Mouvement 5 Étoiles (M5S) populiste est devenu le premier parti du pays. 

Selon les résultats partiels portant sur 73% des bureaux de vote, les partis de la coalition de droite-extrême droite, dont Forza Italia de Silvio Berlusconi, la Ligue du Nord de Matteo Salvini (extrême droite) et le petit parti Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), obtiennent 37% des voix.

C’est la formation eurosceptique et anti-immigration de Matteo Salvini, proche du Front national français, qui est en tête dans cette coalition. « Mon premier commentaire : merci ! », a tweeté vers minuit Matteo Salvini, qui a prévu de s’exprimer devant la presse lundi en fin de matinée. 

Le M5S antisystème a de son côté recueilli à lui seul plus de 31%, devenant le premier parti d’Italie. Désormais, « tout le monde devra parler avec nous », s’est réjoui Alessandro Di Battista, l’un des responsables du mouvement, après une campagne dirigée contre la corruption et la « caste » politique italienne.

Le Parti démocrate (PD, centre gauche) de Matteo Renzi et du gouvernement sortant a de son côté enregistré dans les urnes une baisse bien plus forte que redoutée, avec environ 19% des voix, selon ces résultats partiels. « Il est clair que pour nous il s’agit d’une défaite évidente », a commenté Maurizio Martina, un des plus hauts responsables du parti. Quant aux frondeurs de Liberi e uguali (libres et égaux, gauche), ils sont à peine au-dessus du seuil des 3% nécessaires pour entrer au Parlement. 

Une alliance « antisystème » entre le M5S et la Ligue semble la seule susceptible d’obtenir une majorité parlementaire. Mais les dirigeants des deux formations ont jusqu’à présent catégoriquement rejeté cette éventualité, et une partie de leurs troupes pourraient avoir du mal à suivre s’ils changent d’avis. 

Il appartiendra donc au président italien, Sergio Mattarella, de trouver une issue à l’incertitude politique dans laquelle est plongée l’Italie. Dans les semaines qui suivent, il pourra confier un « mandat exploratoire » à celui ou celle qui lui paraîtra en mesure d’obtenir une majorité. Mais ces consultations politiques officielles ne s’ouvriront pas avant la fin du mois au plus tôt, après l’élection des présidents des deux chambres, ouvrant une nouvelle période d’instabilité en Italie, qui pourrait déboucher à terme sur de nouvelles élections.

Les chiffres doivent encore être confirmés, la marge d’erreur atteignant 4%. L’Italie est également dotée d’un mode de scrutin très complexe pour la Chambre des députés et du Sénat. La loi électorale mêle en effet les systèmes proportionnels et majoritaires. Le seuil pour obtenir la majorité des sièges devrait être proche de 40 à 45 % selon les experts politiques italiens.

Afp

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