En dépit des grandes mesures de restriction du commerce extérieur, le déficit commercial de l’Algérie demeure important pour les onze premier mois de cette année en s’établant à 10, 7 milliards de dollars.
Cette situation a contraint les autorités du pays à prendre des mesures plus drastiques en allant carrément vers l’interdiction d’un millier de produits. En effet, ce déficit a enregistré un recul de près de 5 milliards de dollars, puisqu’il a été de 15, 58 milliards pour la même période l’année précédente, ont révélé les données du Centre national de l’Informatique et des Statistiques des Douanes (CNIS).
Toutefois, cette situation est due particulièrement au fait que le rythme des importations ne diminue pas avec l’augmentation des exportations. Selon le CNIS, les importations ont enregistré une légère baisse durant cette période en s’établissant à 41,895 milliards de dollars contre 42,801 milliards de dollars, en baisse de 900 millions de dollars.
Par ailleurs les exportations ont nettement augmenté à 31,19 milliards de dollars sur les 11 premiers mois de l’année 2017 contre 27,22 milliards de dollars sur la même période de 2016 soit une hausse de près de quatre milliards de dollars. Par conséquent, la couverture des importations par les exportations, est passée à 74% contre 64% à la même période de l’année précédente.
Dans la structure des échanges, les hydrocarbures continuent de représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger (94,5% du volume global des exportations) en s’établissant à 29,47 milliards de dollars contre 25,64 milliards de dollars sur la même période de 2016, soit une hausse de 3,8 m milliards de dollars, correspondant à une augmentation de près de 15% dans le sillage d’un redressement des cours mondiaux de pétrole. Demeurant toujours marginales, les exportations hors hydrocarbures se sont établies à 1,72 milliards de dollars, soit une hausse de 8,26% par rapport à la même période 2016.
Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 1,23 milliards de dollars (contre 1,16 milliards de dollars, des biens alimentaires avec 330 millions usd (contre 282 millions usd), des biens d’équipements industriels avec 67 millions usd (contre 49 millions usd), des produits bruts avec 66 millions de dollars (contre 75 millions de dollars) et des biens de consommation non alimentaires avec 18 millions de dollars contre 15 millions.
Pour ce qui est des importations, il est constaté que les produits qui ont connu une augmentation sont ceux de la catégorie Energie et lubrifiants (carburants), des Biens d’équipements agricoles, des Biens alimentaires et des Biens de consommation non alimentaires. En revanche, des baisses d’importations, quoique légères, ont été enregistrées pour les biens d’équipements industriels en s’établissant à 12,7 mds usd contre 14,1 mds usd (-10%), les demi-produits à près de 9,98 mds usd contre 10,46 mds usd (-4,65%) et les produits bruts à 1,37 mds usd contre 1,41 mds usd (-2,7%).
Plus de 60% des importations payées par cash
En terme de mode de financement des importations, sur les 41,89 milliards de dollars des biens importés, un montant global de 25,45 milliards de dollars a été payé par cash (60,76% des importations globales).
Ainsi, les lignes de crédit ont financé les importations pour un montant de près de 15 mds usd (35,62% des importations), tandis que les comptes en devises propres ont été utilisés pour des importations de 6 millions usd (0,01%), alors que le reste des importations a été financé par le recours à d’autres moyens de paiement à près de 1,51 milliards de dollars (3,6% des importations).
Concernant les partenaires commerciaux, il est relevé que les cinq premiers clients de l’Algérie, au cours des onze premiers mois de 2017, ont été l’Italie avec 5,07 milliards de dollars (16,3% des exportations globales algériennes), suivie de la France avec 3,84 milliards de dollars (12,32%), de l’Espagne avec 3,68 milliards de dollars (11,8%), des Etats-Unis avec 2,92 milliards de dollars (9,4%) et du Brésil avec 1,95 milliards de dollars (6,25%).
Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine est encore venue en tête avec 7,8 milliards de dollars (18,6% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 3,8 milliards de dollars (9,1%), de l’Italie avec 3,35 milliards de dollars (8%), de l’Espagne avec 2,83 milliards de dollars (6,7%) et de l’Allemagne avec 2,7 milliards de dollars (6,4%).
