L’administration du président Donald Trump s’apprête à mettre fin, à partir de janvier prochain, aux missions d’une trentaine de diplomates américains en poste à l’étranger. Parmi eux figurent des ambassadeurs et des hauts responsables du service diplomatique nommés sous l’administration de l’ancien président Joe Biden, selon des informations concordantes rapportées par plusieurs médias américains.
Au total, 29 chefs de mission ont été informés que leur mandat prendra fin en janvier 2026. Cette décision s’inscrit dans une volonté de réorienter l’action diplomatique des États-Unis en s’appuyant sur des responsables jugés plus en phase avec les priorités de la politique « America First ».
Le département d’État présente ces changements comme une procédure courante lors d’un changement d’administration. Les ambassadeurs, nommés à la discrétion du président, occupent généralement leurs fonctions pour une durée limitée. Des responsables du ministère estiment toutefois que le facteur politique joue un rôle, rappelant qu’un ambassadeur agit avant tout comme représentant personnel du chef de l’exécutif américain. Les diplomates concernés ne seront pas pour autant écartés de la fonction publique. Ils pourront, s’ils le souhaitent, être affectés à d’autres missions à Washington ou au sein du réseau diplomatique.
En Afrique, 15 pays concernés, dont l’Algérie
L’Afrique est la région la plus touchée par cette réorganisation, avec des rappels annoncés dans 15 pays, dont l’Algérie, l’Égypte, le Nigeria, le Sénégal, le Cameroun et la Somalie. La région Asie-Pacifique représente le deuxième contingent de départ avec des changements d’ambassadeurs dans six pays : les Fidji, le Laos, les Îles Marshall, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Philippines et le Vietnam. Quatre pays d’Europe (Arménie, Macédoine du Nord, Monténégro et Slovaquie) sont touchés, deux pays d’Asie du Sud (Népal et Sri Lanka) et deux du continent américain (Guatemala et Suriname).
A Alger, la décision concerne l’ambassadrice Aubin
À Alger, cette décision concerne l’ambassadrice des États-Unis, Elisabeth Moore Aubin. En poste depuis 2022, elle fait partie des diplomates dont le mandat devrait prendre fin dans les prochains mois. Nommée en 2021, elle avait pris ses fonctions en Algérie l’année suivante (2022). Durant son séjour, Mme Aubin s’est rendue dans plusieurs régions du pays et a mené des actions visant à renforcer les échanges culturels entre les deux pays. À ce stade, aucun nom n’a été officiellement avancé pour lui succéder, après l’abandon d’un premier projet de nomination au printemps dernier.






