Un environnement des affaires prévisible, des réglementations efficaces et la stabilité de la situation politique font partie, selon une nouvelle enquête du Groupe de la Banque mondiale dévoilée le 25 octobre, des principaux facteurs pouvant déclencher des investissements directs étrangers (IDE) dans les pays en développement.
Cette enquête auprès de 750 cadres d’entreprises multinationales a été conduite en appui au premier opus d’une série bisannuelle consacrée à l’étude des facteurs de compétitivité des investissements dans les pays en développement. Intitulé Global Investment Competitiveness Report 2017–2018, le rapport établit le constat suivant : les acteurs internationaux privilégient la stabilité politique, la sécurité, l’environnement macroéconomique et l’attractivité du cadre réglementaire au moment de procéder à des investissements dont on sait qu’ils peuvent jouer un rôle capital dans la croissance et la création d’emplois.
« Les facteurs décisifs des choix des multinationales concernant leurs investissements dans les pays en développement résident dans un cadre juridique et réglementaire propice à l’activité économique des entreprises, ainsi que dans des conditions politiques, sécuritaires et macroéconomiques saines, souligne Anabel Gonzalez, directrice principale du pôle mondial d’expertise en Commerce et compétitivité du Groupe de la Banque mondiale. En conjuguant une enquête auprès d’investisseurs internationaux à une analyse des politiques d’investissement, ce rapport nous permet de mieux comprendre comment les pays en développement, et en particulier les États fragiles, peuvent réduire les risques associés à leurs économies et déclencher un afflux d’IDE. »
Le rapport étudie l’impact des investissements directs étrangers sur les possibilités de croissance des entreprises locales, évalue le rôle des exonérations d’impôts et autres incitations fiscales dans l’attractivité d’un pays, analyse les caractéristiques des IDE provenant de pays en développement et revient sur l’expérience d’investisseurs étrangers dans des pays en situation de conflit et de fragilité. En combinant le point de vue direct des investisseurs potentiels à des travaux de recherche et d’analyse approfondis, le rapport met en évidence l’importance d’un climat d’investissement propice et à faible risque, pour les multinationales comme pour les entreprises locales. Les recommandations de réforme avancées devraient aider les pays à attirer des investissements étrangers au service du développement.
« Le rapport sur la compétitivité des investissements dans le monde ne se contente pas d’étudier les grandes tendances de l’investissement étranger : il analyse en profondeur les principaux leviers des IDE, rappelle Ted Chu, économiste en chef de la Société financière internationale (IFC). Il propose également des recommandations concrètes et exploitables qui aideront les pays en développement à tirer un parti maximal des investissements internationaux. »
Le rapport a été dévoilé le 25 octobre lors du Forum sur la compétitivité des investissements, qui a rassemblé des cadres d’entreprise, des donateurs partenaires, des universitaires et de hauts responsables de pays en développement ayant engagé des réformes majeures de leurs politiques de l’investissement. Cette volonté de renforcer les flux d’IDE vers les pays en développement souligne l’importance du rôle du secteur privé dans la réalisation des objectifs internationaux de développement. Comme le rappelle le rapport, la force de frappe financière des acteurs privés l’emporte largement sur le financement public du développement, et les pays en développement offrent des occasions d’investissement parmi les plus prometteuses.
Ce rapport est le fruit d’un travail conjoint de la Société financière internationale (IFC) et du pôle mondial d’expertise en Commerce et compétitivité du Groupe de la Banque mondiale.
Source : W.BANK