Sonatrach a publié le 1er décembre son rapport annuel pour l’année 2024. Malgré une conjoncture jugée « moins favorable que celle de l’année précédente », le groupe annonce un résultat net de 812 milliards de dinars, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023. La compagnie évoque « de nombreuses performances » dans un contexte marqué par la baisse des prix du pétrole et du gaz et par des « incertitudes géopolitiques ».
Selon le document publié sur son site, « la production primaire d’hydrocarbures est demeurée stable, par rapport à l’exercice 2023, atteignant un volume de 193,7 millions de tonnes équivalent pétrole/MTEP ». Cette production est composée de gaz naturel (66 %), de pétrole brut (24 %), de condensat (5 %) et de GPL (5 %). Le groupe précise que la production en effort propre s’est élevée à 151,9 millions TEP, tandis que celle issue des gisements opérés en association a atteint 41,8 millions TEP.
L’entreprise explique que l’année a été marquée par la baisse du prix moyen du baril, estimé à 81,97 dollars, et par un recul plus important du prix du gaz, qui s’est établi en moyenne à 10,36 USD/MMBTU. Malgré cela, Sonatrach affirme avoir « fait preuve d’une grande résilience et adaptabilité, poursuivant avec détermination la réalisation des investissements définis dans son plan de développement ». Les investissements ont atteint 835 milliards de dinars, dont 79 % consacrés à l’exploration et à la production.
Le rapport souligne aussi la progression de la demande nationale. L’entreprise évoque « une orientation accrue vers le marché national », avec un volume des ventes locales en hausse de 5 % par rapport à 2023. Au total, les ventes d’hydrocarbures ont atteint 162,9 millions TEP, en légère baisse de 1 %, tandis que les exportations ont été de 91,4 millions TEP, en recul de 4 %.
Concernant les chiffres financiers, Sonatrach indique un chiffre d’affaires global de 6.523 milliards de dinars, en baisse de 10 %, et un chiffre d’affaires à l’exportation de 6.019 milliards de dinars, soit 45 milliards de dollars. La fiscalité pétrolière versée à l’État s’est élevée à 3.872 milliards de dinars. Selon le rapport, cette baisse par rapport à 2023 s’explique par l’appréciation du dinar, la diminution des prix et la contraction des volumes exportés.
Plusieurs performances opérationnelles sont mises en avant, notamment une production record de carburants : « 10,8 millions de tonnes de gasoil produit, 3,7 millions de tonnes d’essence ». Le volume de pétrole brut traité a atteint 26,5 millions de tonnes, en hausse de 2 %, et la production des raffineries a progressé de 4 % par rapport à 2023.
Dans la pétrochimie, les complexes ont affiché des « performances appréciables ». Le complexe CP2K de Skikda a totalisé une production de polyéthylène haute densité en hausse de 101 % par rapport à l’année précédente, avec 34.198 tonnes produites. La production de gaz naturel liquéfié a toutefois reculé pour atteindre 25,1 millions de mètres cubes.
Sonatrach indique également avoir réalisé 18 découvertes « toutes en effort propre », réparties entre pétrole (51 %) et gaz (49 %). Ces découvertes représentent un volume d’hydrocarbures en place estimé à 57,68 millions TEP, avec un apport de délinéation de 45,78 millions TEP.
Pour l’entreprise, ces résultats montrent que, « malgré un environnement économique moins favorable, la société a su préserver sa rentabilité avec un résultat net en progression de 20 % ». Le rapport conclut en soulignant que le développement de l’activité exploration-production est resté « au sommet des priorités » en 2024.






