Un nouvel ouvrage consacré à l’histoire du groupe public Sonatrach vient de paraître. Intitulé Sonatrach, Histoire secrète des arbitrages, ce livre est, selon son auteur, Yacine Merzougui, « né d’une colère et d’une conviction ». Publié par les éditions El Beyt, il retrace les grandes étapes des contrats conclus par l’entreprise et les affaires qui l’ont conduite à plusieurs litiges commerciaux.
À travers « une histoire souterraine, faite de batailles juridiques, de revirements politiques, de sacrifices humains et de compromissions silencieuses », comme il est mentionné dans la préface, l’auteur tente de lever le voile sur des dossiers restés longtemps méconnus, rapporte le journal El Watan dans son édition de jeudi 6 novembre. Il s’appuie sur des témoignages de cadres de Sonatrach ayant pris part aux négociations, ainsi que sur des documents internes liés aux contentieux avec des partenaires étrangers.
Ce travail, mené sur sept années, revient sur les arbitrages internationaux auxquels Sonatrach a dû faire face et sur les batailles juridiques menées depuis plus de soixante ans. L’auteur évoque plusieurs affaires, dont « la toile de Chakib Khelil », « la tragédie d’Augusta » ou encore « les batailles de la taxe exceptionnelle ».
Dans la préface, il est précisé que « l’auteur ne se contente pas de rapporter les faits. Il les analyse, les contextualise, les interroge. Il nomme les responsables, salue les héros, dénonce les compromissions ». L’ouvrage rend également hommage à plusieurs cadres de Sonatrach qui ont résisté aux pressions, parmi lesquels Aboubakr Mellouk, Athmane Khouani, Zoubida Benmouffok, Akli Remini, Djamel Ould Ali, Amine Mazouzi et Nordine Cherouati.
L’auteur affirme que son objectif n’est pas de dresser « un réquisitoire aveugle contre les partenaires étrangers ». Il reconnaît, écrit-il, « la nécessité de la coopération internationale, l’apport des technologies et des capitaux extérieurs ». Mais il ajoute : « Il refuse la naïveté et dénonce la prédation. »
