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Aquaculture : un plan pour produire 4 000 tonnes de tilapia et 45 millions d’alevins

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La modernisation du secteur de la pêche et de l’aquaculture est désormais considérée comme « une nécessité stratégique pour l’Algérie ». C’est ce qu’a affirmé, ce mardi à la chaîne 3 de la Radio algérienne, Badreddine Benali, directeur des programmes d’investissement à la direction générale de la pêche et de l’aquaculture.

Il estime qu’« il est désormais temps de franchir le cap d’une pêche artisanale vers une pêche pleinement professionnelle, capable de répondre aux exigences de la sécurité alimentaire et du développement durable ».

Selon lui, l’objectif est double : « valoriser les ressources maritimes du pays tout en diversifiant les sources de production grâce à l’aquaculture ». Face à la baisse des prises en mer, l’aquaculture « représente une alternative prometteuse », notamment « avec des espèces comme la dorade, le loup de mer et le tilapia ».

Un plan pour produire 4 000 tonnes de tilapia et 45 millions d’alvins

Lors de son passage à l’émission « l’Invité du jour », M. Benali a souligné que « le tilapia, dont l’élevage est déjà maîtrisé par les opérateurs algériens, se distingue par sa capacité d’adaptation aux différentes régions, y compris le Sud du pays. Riche en protéines et à faible teneur en lipides, il offre un excellent rapport qualité-prix ».

Les autorités visent « une production de 4 000 tonnes de tilapia au cours des trois prochaines années », appuyée par un programme de développement de l’aquaculture dans treize wilayas. Ce plan comprend également « la production de 45 millions d’alevins », illustrant la volonté de structurer cette filière.

Pour encourager les producteurs et investisseurs, plusieurs mesures de soutien ont été instaurées. « L’État accorde une bonification de 50 dinars pour chaque kilogramme de poisson produit », a précisé Benali. Il a ajouté que d’autres avantages, tels que « l’exonération de timbres à la bonification de crédits », facilitent l’investissement dans les infrastructures aquacoles.

Importation de navires de pêche industrielle de moins de 15 ans

Sur le plan technique, le gouvernement a autorisé l’importation de navires de pêche industrielle âgés de moins de quinze ans afin de moderniser la flotte nationale. Ces navires, notamment les thoniers de 45 mètres, devraient permettre au pays de développer la pêche hauturière et de renforcer sa présence sur les marchés régionaux.

« Cette dynamique d’ouverture s’accompagne d’une volonté d’attirer les partenariats étrangers », a indiqué M. Benali. Des opérateurs mauritaniens et omanais ont déjà exprimé leur intérêt, notamment pour exploiter « un quota de 31 000 tonnes octroyé par la Mauritanie » à des entreprises algériennes. Ces projets témoignent, selon lui, du rôle croissant de l’Algérie dans le réseau régional de la pêche et de l’aquaculture.

Un quota de 31 000 tonnes octroyé par la Mauritanie

C’est dans ce contexte qu’aura lieu, à Oran, la dixième édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (SIPA 2025). L’événement rassemblera 179 exposants, dont 25 étrangers issus de 16 pays. « Le Sultanat d’Oman sera l’invité d’honneur, avec une importante délégation d’opérateurs économiques. Pour la première fois, le Bangladesh participera également, marquant ainsi l’ouverture du salon à de nouveaux horizons », a-t-il précisé.

« Le SIPA 2025 offrira un espace d’échanges privilégié », avec la tenue de dix ateliers techniques et scientifiques organisés en partenariat avec la Commission générale des pêches pour la Méditerranée et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Trente start-up algériennes y présenteront leurs innovations, mettant en avant le dynamisme du secteur et les efforts engagés pour renforcer la professionnalisation, développer l’aquaculture et attirer de nouveaux investissements.

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