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PLF 2026 : les véhicules GPL soumis à la vignette automobile dès l’année prochaine

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Les véhicules fonctionnant au gaz de pétrole liquéfié (GPL) ne seront plus exemptés de la vignette automobile dès janvier 2026. Le Projet de loi de finances (PLF) 2026 propose en effet de mettre fin à l’exonération dont bénéficiaient jusque-là ces véhicules, afin de mieux maîtriser la consommation nationale de gaz.

Selon la nouvelle rédaction de l’article 302 du Code du timbre, prévue à l’article 49 du PLF, « seuls les véhicules équipés d’un moteur fonctionnant au gaz naturel carburant (GNC) ainsi que les voitures électriques et/ou hybrides seront exemptés de la vignette ».

Jusqu’à présent, le GPL avait été encouragé comme carburant alternatif à l’essence et au gasoil. Son prix attractif, environ 9 dinars le litre contre 45,62 dinars pour l’essence, a conduit de nombreux automobilistes à convertir leurs véhicules. En 2023, la consommation nationale a atteint 1,7 million de tonnes et près de 850 000 véhicules roulaient au GPL sur un parc total de plus de six millions.

Mais le gouvernement estime désormais que cette forte demande pèse sur les ressources en gaz et limite les capacités d’exportation du pays. Le PLF 2026 cherche donc à rationaliser l’utilisation de ce carburant, tout en encourageant l’acquisition de véhicules électriques et hybrides.

Dans l’exposé des motifs, le gouvernement souligne que « la demande en gaz de pétrole liquéfié (GPL) a connu une hausse importante ces dernières années, atteignant 1,7 million de tonnes en 2023. » « Cette augmentation s’explique notamment par les hausses progressives des prix de l’essence et du gasoil appliquées entre 2016 et 2020, ce qui a creusé l’écart entre le prix de l’essence et celui du GPL-carburant pour atteindre 36,62 DA par litre », explique la même source.

Et d’ajouter : « Ainsi, de nombreux conducteurs ont opté pour le GPL-carburant, en raison de son prix plus compétitif (9 DA/litre contre 45,62 DA/litre pour l’essence), ce qui a encouragé la conversion d’un grand nombre de véhicules à ce type de carburant. »

Par ailleurs, note le gouvernement, « la production de GPL étant étroitement liée à l’activité pétrolière et gazière, aussi bien dans les champs de production que dans les raffineries, la consommation nationale de ce carburant a un impact direct sur les quantités destinées à l’exportation. »

« Les pouvoirs publics ont toujours donné la priorité à la satisfaction du marché local, le GPL étant considéré comme un carburant propre, à faibles émissions de carbone et de particules, contribuant en même temps à la réduction des importations d’essence », explique-t-on.

Et de souligner que « les préoccupations énergétiques et environnementales constituent désormais un enjeu majeur à tous les niveaux », et que « plusieurs pays se sont fixés des objectifs à l’horizon 2050, traduits par l’adoption de plans d’action visant à répondre à ces défis ».

Cette orientation s’inscrit dans la politique nationale de transition énergétique, qui prévoit aussi le déploiement d’un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques. Un millier de bornes ultra-rapides ont déjà été installées dans les stations-service situées sur les grands axes routiers et dans les agglomérations.

Parallèlement, l’Algérie envisage d’encourager l’usage du chauffe-eau solaire, avec un objectif d’importation de 100 000 unités d’ici 2035, soumises à une taxation réduite de 15 % à l’importation.

Le gouvernement cherche ainsi à concilier deux impératifs : réduire l’empreinte carbone et préserver les ressources en gaz, dont une part importante — environ 50 milliards de mètres cubes sur 130 milliards produits — est déjà consacrée à la consommation intérieure.

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