La zone industrielle de Sidi Khettab, dans la wilaya de Relizane, accueillera bientôt une nouvelle unité de production automobile. Le sénateur Bettahar Lazreg a annoncé, mercredi 23 juillet, la réouverture de l’ancienne usine Sovac, où étaient assemblés des véhicules de la marque allemande Volkswagen, avait cessé ses activités après les affaires de corruption de 2019. Ce site abritera désormais une usine de véhicules de la marque sud-coréenne Hyundai.
« C’est officiel, l’usine Hyundai ouvrira ses portes dans la zone industrielle de Sidi Khettab (à l’emplacement de l’ancienne usine Volkswagen) (…) », a-t-il écrit dans un post sur sa page Facebook, accompagné d’une photo de lui et le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb. Le sénateur n’a pas fourni plus de détails sur le sujet.
Dans une récente réponse écrite à un député de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a confirmé que la relance de l’usine est en cours d’étude par le gouvernement. Il a indiqué que ce site fait partie des unités que l’État cherche à remettre en service, en tenant compte de la « faisabilité économique et de l’impact social attendu de son exploitation ».
Le ministre a précisé que « les actifs industriels non exploités sont gérés dans le cadre d’une vision globale visant à les réintégrer dans le cycle de production, compte tenu de leurs équipements, de leurs ressources humaines qualifiées et de leur emplacement stratégique ».
L’usine Sovac avait été utilisée pour assembler des véhicules du groupe Volkswagen. Elle appartenait à l’homme d’affaires Mourad Oulmi avant d’être saisie par la justice. Le constructeur allemand Volkswagen avait suspendu ses activités en Algérie en décembre 2019.
Hyundai a obtenu l’agrément préliminaire pour la fabrication de véhicules en Algérie
En parallèle, l’Algérie a fixé, en novembre 2022, de nouvelles conditions pour l’exercie de l’activité de construction automobile. Conformément à cette nouvelle législation, Hyundai a récemment obtenu l’agrément préliminaire pour la fabrication de véhicules en Algérie. L’annonce a été faite par le ministère de l’Industrie, à l’issue d’une rencontre entre le ministre Sifi Ghrieb et une délégation omanaise représentant la société SARL Hyundai Motors Manufacturing Algeria.
« La marque Hyundai a obtenu l’agrément préliminaire pour la fabrication de véhicules en Algérie, conformément aux dispositions du décret exécutif n° 22-384 fixant les conditions et modalités d’exercice de l’activité de fabrication de véhicules », ajoutant que « il s’agit là d’une étape clé vers le lancement effectif du projet », a annoncé en mai dernier le ministère de l’Industrie.
Lors du Conseil des ministres du 18 mai, le président Tebboune avait demandé « d’accorder toute l’attention aux projets d’investissements et à la mise en œuvre des recommandations et décisions émanant des dirigeants des deux pays dans divers secteurs, notamment l’agriculture, l’industrie automobile (Hyundai), le projet de création d’une compagnie de transport maritime algéro-omanaise, outre le lancement d’une ligne maritime reliant Alger et Mascate. »
Plusieurs rencontres ont eu lieu entre les représentants du groupe omanais Bahwan, les représentants de Hyundai et les autorités algériennes depuis le début de l’année. En février, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement avait annoncé l’enregistrement officiel du projet.
En janvier, le représentant du groupe omanais Saud Bahwan avait présenté l’état d’avancement du projet, pour un investissement estimé à 400 millions de dollars. L’usine produira différents modèles Hyundai, dont des voitures de tourisme, des utilitaires, et à terme, des véhicules électriques. Elle devrait proposer un SUV low-cost et un utilitaire dès 2026, suivis d’une berline et d’une citadine dans les années suivantes.
Pour rappel, Hyundai avait également opéré une usine de montage en Algérie, à Tiaret, ouverte en 2017, avant sa fermeture en 2020 après les poursuites judiciaires contre son partenaire local, Mahieddine Tahkout.