L’Union européenne (UE) vient de lancer un nouveau programme destiné à renforcer sa coopération avec l’Algérie dans le domaine agricole. Après avoir financé un projet régional sur la transformation agroécologique, mené en Algérie par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), l’UE passe à une nouvelle étape.
Le nouveau projet, lancé le 1er juillet, s’intitule : « Agrobusiness en Algérie : innovation, start-up et agriculture durable ». Il est doté d’un budget d’un million d’euros et porte sur l’appui au cadre réglementaire qui encadre la certification et l’étiquetage de l’agriculture biologique en Algérie.
Dans ce cadre, la Commission européenne (CE) a lancé un « appel (dont les résultats seront connus en octobre prochain) à proposition de jumelage » à l’adresse des États membres de l’UE souhaitant accompagner l’Algérie dans ce programme, rapporte ce dimanche 6 juillet le journal El Watan.
Prévu pour une durée de 24 mois, le projet vise principalement la mise en place d’une « agriculture plus performante et intelligente, respectueuse de l’environnement et plus résiliente face au changement climatique ». Il a aussi pour but de soutenir la création d’emplois dans les petites et moyennes entreprises qui œuvrent dans les secteurs de l’économie verte, circulaire et numérique, notamment à travers l’innovation dans l’agroalimentaire.
L’initiative s’attache à adapter le cadre réglementaire algérien aux normes européennes en matière d’agriculture biologique. Elle mettra l’accent sur le renforcement du système de labellisation et des mécanismes institutionnels liés à l’agriculture bio. Il est également prévu d’appuyer les capacités des organismes concernés.
L’objectif est aussi d’augmenter les chances des produits agricoles algériens d’accéder au marché européen. En effet, plusieurs produits sont appréciés en Europe, mais doivent être certifiés bio pour pouvoir y être exportés. C’est pourquoi un tel programme est jugé utile.
Selon la Commission européenne, il est prévu de finaliser cinq cahiers des charges pour cinq produits agricoles et de les accompagner jusqu’à leur certification. Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche bénéficiera également d’un appui pour définir des critères de qualité supérieure et des critères standards, afin d’améliorer la communication autour de ce sujet.
Toujours d’après la CE, cela devrait permettre de sensibiliser davantage les acteurs du secteur et le public aux avantages du label, et de contribuer à créer une demande locale pour les produits certifiés.