La Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI) vient de lancer un appel aux exportateurs afin qu’ils enregistrent leur activité au niveau de la chambre et ce dans le cadre de l’actualisation du fichier des exportateurs au titre de l’année 2016. Un formulaire est mis à la disposition de ces derniers au niveau de la chambre.
Il faut dire que cette activité est de plus en plus importante pour l’économie du pays et ce depuis la baisse des prix du pétrole. D’où la réorientation de la politique gouvernementale en matière d’économie pour faire face à cette situation. Plusieurs mesures ont été prises d’ailleurs pour développer le commerce extérieur y compris les exportations hors hydrocarbures. Mais selon les professionnels, plusieurs de ces mesures sont absentes sur le terrain, freinant ainsi l’activité de plusieurs exportateurs.
D’ailleurs à en croire le président le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) Ali Bey Nasri, qui a intervenu, récemment sur les ondes de la Radio nationale, l’Algérie a perdu 115 exportateurs en 2015. « On n’a pas voulu le signaler car c’est un signe négatif. Sur le nombre de 400 exportateurs, il y a eu des déperditions et il y a environ 50 exportateurs réels qui réalisent 97% du chiffre », a-t-il déploré en 2015, l’Algérie a réalisé 2 milliards de dollars d’exportations hors-hydrocarbures. Mais sur ce chiffre, 1,7 milliard de dollars sont des dérivés des hydrocarbures de manière directe ou indirecte. Il reste ainsi 300 millions de dollars et cela ne reflète pas la potentialité de l’Algérie.
Pour le président de l’ANEXAL, plusieurs contraintes doivent être levées avant que l’Algérie puisse exporter librement. « Il faut revoir tout ce qui est transport, la réglementation des changes, avoir des capacités de fret car on n’en a pas. Il y a des possibilités d’exportation de produits agricoles que nous ne pouvons malheureusement pas exporter. Par exemple, au niveau de l’aéroport Houari Boumediene il y a un scanner de voyageurs qui traite l’exportation des produits agricoles ! Chose qui est vraiment inadmissible ! », Préconise Ali Bey Nasr.
Malgré toutes ces lacunes, le Gouvernement semble déterminé plus que jamais à booster le secteur en question et le commerce extérieur en particulier. D’ailleurs, la tenue en mars 2015 de la conférence nationale sur le Commerce Extérieur en est une preuve dans le but de recadrer la politique nationale pour la diversification des exportations qui est devenue une nécessité au regard de la chute des prix pétroliers et des besoins de financement du développement. Il s’agit aussi de lancer la réflexion sur une stratégie nationale de développement et de promotion des exportations hors hydrocarbures et assurer l’encadrement d’un commerce extérieur plus équilibré et mieux adapté aux spécificités nationales et aux mutations économiques et financières mondiales.
Imène A.