CMA CGM, entreprise française spécialisée dans le transport maritime et la logistique, a annulé la nouvelle taxe concernant la congestion portuaire imposée sur le fret depuis de le Nord de l’Europe à destination de quatre ports algériens : port d’Alger, port de Béjaïa, port de Skikda et le port d’Oran.
La taxe a été annoncée le 2 septembre et devait être appliquée à partir du 9 même mois. CMA CGM a finalement annule la taxe. « Nous annulons avec effet immédiat le Surcharge de Congestion Portuaire (PCS) mis en place à partir du 2 septembre pour les importations vers les destinations de Skikda, Alger, Béjaïa et Oran », indique l’armateur français dans un communiqué publié sur son site web. « Le réseau CMA CGM reste à votre disposition pour répondre à vos demandes », ajoute la même source.
« En raison de la congestion actuelle dans les ports algériens, CMA CGM informe ses clients de la mise en place de la PCS (Port Congestion Surcharge) suivante : A compter du 9 septembre 2024 (date de chargement) jusqu’à prochaine communication », avait annonce l’entreprise française. Les marchandises concernées sont celles dont l’origine est le Nord de l’Europe et destinées vers les ports d’Alger, Bejaia, Skikda et Oran, a précisé la même source, et d’ajouter que le coût de cette PCS s’élèvera à 150 euros par EVP (équivalent vingt pieds).
Le 4 septembre, le Gouvernement a examiné lors de sa réunion, tenue mercredi, sous la présidence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, les différentes mesures prises pour assurer un traitement efficace des conteneurs au niveau des ports, ainsi que la numérisation des procédures et le renforcement de la coordination entre les différents intervenants dans cette opération, selon un communiqué des Services du Premier ministre.
« Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des orientations de monsieur le Président de la République, données lors du Conseil des Ministres du 2 juin 2024 à l’effet de réduire la pression sur les ports, d’assurer un traitement efficace des conteneurs et de réduire les impacts financiers résultant des longs délais d’attente des navires bloqués dans les ports, le Gouvernement a examiné les différentes mesures prises à cet égard, notamment en ce qui concerne la numérisation des procédures et le renforcement de la coordination entre les différents intervenants dans cette opération », a précisé la même source.
Lors de cette réunion du Conseil des ministres, le président Tebboune avait donné des directives au gouvernement pour la mise en place d’une nouvelle stratégie de gestion portuaire. Il avait insisté sur l’importance de renforcer les dispositifs de contrôle des conteneurs et d’accélérer les délais de déchargement. Il avait également exhorté les autorités à libérer les espaces encombrés dans les ports secs et à mettre en place un mécanisme permettant de réduire les délais d’attente des navires en rade à une durée maximale de 24 heures.
Pour atténuer la pression sur le port d’Alger, le principal port du pays, président Tebboune avait demandé une redistribution du trafic maritime vers d’autres ports algériens. En juillet 2024, il a également ordonné la préparation d’un plan national visant à étendre les infrastructures de plusieurs ports du pays, dans le but d’améliorer leur capacité d’accueil et de fluidifier les opérations.