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Ramadhan : 174 points de vente de produits halieutiques « du producteur au consommateur » au niveau national

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Pas moins de 174 points de vente directe de produits halieutiques « du producteur au consommateur » durant le mois de Ramadhan, ont été jusque-là identifiés au niveau national, en vue de contribuer à la régulation des prix, a indiqué lundi le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani.

Ces espaces englobent des points de vente relevant des chambres de pêche et d’aquaculture et d’autres du secteur privée liés par contrat avec ces chambres, a précisé M. Badani, invité du forum du quotidien « Echaab », soulignant que « l’opération se poursuit pour identifier d’autres espaces, et ce, dans l’objectif de mieux couvrir les besoins du marché national en produits halieutiques pendant le mois sacré à des prix économiques ».

« Nous œuvrons à reconduire dans les meilleures conditions l’opération de la vente directe des produits halieutiques d’autant que les produits des fermes aquacoles, la tilapia notamment, sont de plus en plus prisés par les citoyens », a-t-il déclaré. Une plateforme numérique permettant d’identifier ces points de vente directe et de rendre les produits proposés plus accessibles, est en cours d’élaboration, a-t-il annoncé.

Evoquant le programme de son département pour encourager les jeunes à investir dans la pêche et l’aquaculture, M. Badani a révélé que des rencontres régionales seront organisées « prochainement » pour mettre en avant les potentialités d’investissement dans le secteur.

Au cours de ces rencontres, des fiches techniques sur des projets d’investissement englobant l’ensemble des détails nécessaires seront proposés aux jeunes désireux de monter leurs projets dans le cadre de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE), souligne M. Badani affirmant que dans le cadre de ces projets, « un accompagnement technique, un soutien financier et un appui pour la commercialisation de la production seront accordés aux investisseurs ».

Dans ce sens, le ministre s’est étalé sur les mesures incitatives contenues dans la loi de finances 2024 favorisant le développement de la filière aquacole, notamment le soutien financier de 50.000 DA pour chaque tonne de tilapia produite et l’abaissement de la TVA pour les transformateurs de ce poisson.

Il a également mis en avant la disposition autorisant les pêcheurs à importer des moteurs de moins de 5 ans pour les navires de pêche et la réduction des droits de douane sur l’importation de ces moteurs, dans la perspective d’œuvrer à augmenter la production de poisson. Le ministre a aussi cité la mesure visant l’ouverture de l’importation des navires de pêche en haute mer de moins de cinq ans, pour consolider les capacités de production dans le domaine de la pêche. 

Dans le dossier de l’industrie navale, le ministre a relevé que 15 chantiers ont été lancés dont sept ont été achevés. « D’ici 2025, la flotte maritime sera renforcée par 2 à 3 nouveaux navires », a-t-il déclaré soulignant que cette filière réponds également à des demandes à l’international de construction de chalutiers et sardiniers, dont certains ont été livrés à la Mauritanie.

Relance de la coopération avec la Mauritanie

Evoquant la coopération algéro-mauritanienne dans le domaine de la pêche, M. Badani a déclaré qu’une délégation composée d’officiels et professionnels de la pêche se rendra à Nouakchott en mars prochain, pour finaliser le volet des redevances de pêche en mer mauritanienne pour les opérateurs économiques algériens.

Cette coopération entamée en 2013 a été relancée dernièrement à la faveur de l’envoi de 10 capitaines algériens de navire de pêche pour un stage en haute mer avec des staffs mauritaniens, dans l’objectif de les familiariser avec l’opération de pêche et environnement logistique qui en découle, selon le ministre.

Il a ajouté que l’expérience de ces capitaines a été partagée avec d’autres professionnels de pêche lors des réunions tenues à la fin de ce stage pour préparer un premier noyau de pêcheurs en mer mauritanienne, une fois les aspects techniques de l’opération ficelés.

A une question sur la relance de l’exploitation du corail, le ministre de la Pêche et des Produits halieutiques a indiqué que l’opération de l’exploitation du corail exige la disponibilité des chambres hyperbares, soulignant que son département s’est employé à assurer, à travers des actions pluridisciplinaires et intersectorielles, toutes les conditions nécessaires pour une prise en charge adéquate des plongeurs.

Une réunion interministérielle sera tenue « prochainement » pour statuer sur ce dossier, selon le ministre relevant qu’un exercice de simulation de l’exploitation du corail dans tous ces aspects techniques précédera le lancement officiel de l’opération.

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