Entre juillet 2023 et janvier 2024, la Russie a exporté 1,6 million de tonnes de blé vers l’Algérie, marquant une augmentation de 20 % par rapport à la même période de l’année précédente, où 1,33 million de tonnes avaient été expédiées.
Au cours des six premiers mois de la campagne de commercialisation 2023/2024, la Russie s’est hissée au rang de premier fournisseur de blé pour l’Algérie, dépassant même les pays de l’Union européenne (UE), dont la France.
C’est ce qu’a fait savoir Igor Pavensky, chef du département d’analyse du marché agricole de Rusagrotrans, le principal transitaire agricole russe, le 12 février en cours.
Cette performance a permis à la filière russe d’exporter 400 000 tonnes de blé de plus que l’UE, traditionnellement considérée comme le principal pourvoyeur de blé pour le marché algérien.
L’Algérie, connue pour ses importations de blé pour répondre à sa demande intérieure, voit un changement notable dans ses fournisseurs clés.
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Les données de la Commission européenne confirment cette tendance, révélant que les importations algériennes de blé en provenance de l’UE se sont élevées à 1,2 million de tonnes au cours de la période considérée, provenant principalement de la Roumanie et de la Bulgarie.
Cette percée sur le marché algérien est accueillie avec enthousiasme par les acteurs russes, qui ont bénéficié de l’ouverture de cet accès depuis 2020. L’objectif d’exportation vers l’Algérie pour la saison actuelle a été revu à la hausse.
« Nous estimons le potentiel d’exportation pour la saison en cours à 3 millions de tonnes, [soit 500 000 tonnes de plus que les prévisions formulées un peu plus tôt par l’Association russe des exportateurs de blé]. À l’avenir, l’offre augmentera aussi progressivement », a indiqué Igor Pavensky.
Selon les dernières prévisions du Département américain de l’Agriculture (USDA), l’Algérie devrait augmenter ses achats de blé sur le marché international de 7,4 % à 8,7 millions de tonnes au cours de la campagne 2023/2024 pour combler son déficit de production.