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Des produits alimentaires à haut risque pour les consommateurs vendus au marché informel

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Décidément, à chaque fois que le mois de Ramadan arrive, les habitudes malsaines refont surface. En effet, durant cette période de l’année, des milliers de citoyens s’improvisent en commerçants et vendeurs clandestins occasionnels, et le comble dans tout ça, c’est qu’ils commercialisent des denrées périssables sans se soucier ni de l’hygiène, ni des conditions de conditionnement de ces aliments.

Une simple virée dans différents marchés, ruelles et rues de la capitale, nous en dit long sur ce phénomène. Des locaux, des trottoirs, sont achalandés, en tous les cas, tout endroit où on peut installer des marchandises est bon. Nous avons remarqué que des produits laitiers et dérivés comme les fromages, des boîtes de conserve (thon, sardines), des boissons gazeuses, des confiseries traditionnelles comme le Kalbellouze, la zlabia, sont étalés dans différents coins, exposés au soleil toute la journée, se mélangeant ainsi à la poussière et aux odeurs nauséabondes, et ce au vu et au su de tout le monde.

Nous avons interrogés certains de ces vendeurs occasionnels sur les dangers des produits qu’ils vendent sans respect des conditions d’hygiène et de conditionnement, ils nous ont tous répondu «les gens les achètent et les consomment, et reviennent chaque jour pour en acheter, alors, où est le danger ?».

«Moi, ça fait quelques années que je m’improvise en vendeur de confiseries traditionnelles, à chaque Ramadan, et j’écoule les produits durant la journée et même pendant la soirée après la rupture du jeûne, si le stock n’est pas épuisé », nous a expliqué un vendeur approché dans une ruelle du côté de la place des Martyrs, ajoutant que « durant ce mois, nombreux sont ceux qui font cela, parce que ça rapporte gros et puis cela permet de joindre les deux bouts».

Cependant, la question qui reste en suspens est, comment et où ces vendeurs occasionnels s’approvisionnent-ils et ouvrent-ils des locaux pour pratiquer une activité en toute illégalité, en plus sans registre de commerce, et où sont les autorités concernées ?

Certes ces produits de l’avis des citoyens approchés, sont cédés à des prix défiant toute concurrence et qu’ils sont plus abordables sur les trottoirs qu’ailleurs, comme c’est le cas d’une marque de soda très connue, vendue à presque la moitié de son prix dans les superettes. Mais, comment, les citoyens sont-ils si inconscients pour risquer ainsi leur santé pour quelques malheureux dinars économisés ?

Toutefois, une chose est sûre, ce sont les citoyens aux maigres revenus qui sont le plus exposés au danger des pratiques de ces gens sans pitié qui sont mus par l’appât du gain, qui saisissent toutes les occasions pour se remplir les poches encouragés par des pauvres citoyens, préoccupés par un mois glouton qui saigne leurs bourses.

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