Devant une situation qui dure plusieurs années, ou des groupuscules d’individus véreux qui font la pluie et le bon temps sur le marché foncier public et privé, le wali de Tipaza, M.Ghellai ne mâche ses mots, selon le communiqué qui nous est parvenu, pour déclarer devant le conseil de wilaya, la guerre a cette mafia « nous disposons des moyens légaux pour recouvrer nos biens, ajuster les prix dans l’intérêt général et nous débarrasser ainsi de cette mafia qui étend ses tentacules sur tout le territoire de la wilaya et dans tous les domaines qu’ils soient public, forestier ou maritime afin de saper tout effort de développement local et entacher la crédibilité des pouvoirs publics » a-t-il martelé.
Insistant sur le fait que ce temps est révolu, et que l’heure est à la nouvelle gestion basée sur l’autofinancement des collectivités locales, le wali, selon le même document, persiste et signe « je veux vous faire toucher du doigt la conjoncture difficile que nous traversons qui nous impose de nous mobiliser pour revaloriser la fiscalité locale, créer nos propres ressources financières afin de financer nos projets de développement par une gestion rigoureuse du patrimoine communal en actualisant les tarifs à tous les niveaux ».
Le document souligne que « les crédits alloués aux PCD sont passé de 4 milliards de dinars à 600 millions de dinars, par exercice ».
Dans ce sens, il est aisé de se rendre compte du chaos qui résulte de la gestion des biens communaux de la wilaya, assurée ces dernières années. Nul besoin d’efforts, pour constater les dépassements et les passe-droits qui ont servi et permis a certains privilégiés de contourner toute la législation pour acquérir des biens, et ou réaliser des projets illicites.
De la rénovation catastrophique du port, jusqu’aux réalisations nettement effectuées en dur sur la bande maritime, passant par la consommation irresponsable des terres agricoles et des forets. On ne peut qu’y voir les traces et la signature d’une « cosa nostra », qui mue au gré de la complaisance des responsables véreux, financée par une corruption fortement installée, et sécurisé par une omerta ignoble.
En somme, c’est dans l’impunité la plus totale, que la wilaya de Tipasa tombée sous le contrôle de quelques « illettrés puissants », n’a malheureusement, pas pu connaitre son essor et son développement tracé depuis longtemps.
En réponse à a cet état de fait, le wali de Tipasa, dans un appel adressé aux responsables locaux, les exhortant à mettre plus de rigueur dans leur gestion, souligne que « ce redressement qui passe par de nouvelles méthodes de gestion des biens communaux, constitue la seule alternative pour sortir du marasme économique et financier dans lequel sont engluées nos communes ». Espérant que ce wali arrivera au bout de sa lutte qui semble ardue.
