Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présenté, mardi à l’Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2023, qui comprend des dispositions visant à prendre en charge les dépenses ordinaires supplémentaires induites par les mesures prises par les autorités publiques pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, renforcer la sécurité alimentaire et appuyer le programme d’investissement public dans certaines wilayas.
Présentant le projet de loi devant les membres de l’APN lors d’une plénière présidée par Brahim Boughali, président de l’institution, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Faid a indiqué que le PLFR 2023 prévoyait une hausse des recettes budgétaires de l’Etat de près de 13%, pour atteindre près de 9.000 milliards (mds) de DA, et une augmentation des dépenses à plus de 14.700 mds de DA (+6,7%).
Au titre des transferts de crédits opérés à partir de la dotation « crédits non assignés », les autorisations d’engagement (AE) sont fixées à 1.651,97 mds de DA et les crédits de paiements (CP) à 1.373,42 mds de DA.
Selon le ministre, ces données ont été établies sur la base des dernières prévisions affichées dans le plan à moyen terme (PMT 2023-2027) de la compagnie nationale Sonatrach, soit sur la base d’un prix de référence (fiscal) du baril de pétrole brut à 60 dollars et du prix du marché du baril de pétrole brut à 70 dollars, qui restent inchangés.
Le projet de loi de finances rectificative 2023 prévoit également une hausse des recettes exceptionnelles à 1.410 mds de DA, dont 848 mds de DA proviennent de Sonatrach et 400 mds de DA des dividendes de la Banque d’Algérie.
Le PLFR prévoit aussi une hausse des exportations de biens, qui devraient atteindre en 2023 une valeur de 52,8 mds de dollars, soit une augmentation de 6,5 mds de dollars par rapport aux projections de la Loi de finances 2023, selon le ministre.
Quant aux importations de biens, elles devraient atteindre 41,5 mds de dollars (+12,5%).
S’agissant de la croissance économique, il est attendu en 2023 une croissance de 5,3%, contre 4,1% prévue dans la loi de finances initiale pour 2023, tirée principalement par le secteur des hydrocarbures (+6,1%).
La croissance du PIB hors hydrocarbures se situe, quant à elle, à 4,9% dans le PLFR 2023.
La commission des finances et du budget a souligné, dans son rapport préliminaire soumis par le rapporteur de la commission, Mahfoud Houas, la nécessité d’accélérer la numérisation du secteur des finances à travers un système d’informations financier qui permette de disposer des bonnes données économiques et financières pour établir les prévisions dans les projets de lois de finances.
Elle a également mis en exergue la nécessité de développer les compétences et les capacités des ressources humaines en matière de pensée stratégique, financière et administrative et d’améliorer la performance et la capacité d’initiative, tout en œuvrant à actualiser le système comptable qui permettra d’évaluer les dépenses de chaque programme et de définir son budget.
La commission a également appelé à renforcer le système de contrôle au niveau des administrations et des services publics, à rationaliser les ressources budgétaires, avec l’élargissement de l’assiette fiscale et la maîtrise des dépenses publiques.
APS