L’Algérie est l’invité d’honneur du salon professionnel Made In Hainaut , ouvert jeudi sur le site minier de Wallers Arenberg à Valenciennes, au nord de la France.
L’objectif de ce salon de deux jours est de faire rencontrer et travailler ensemble un maximum d’entreprises des Hauts de France, et ce, quel que soit leur secteur d’activité pour développer la dynamique économique régionale.
C’est dans ce cadre que les organisateurs, avec le concours du consulat général d’Algérie à Lille, ont voulu consacré l’après-midi de jeudi deux tables-rondes à l’Algérie, avec au programme Un pays attractif : les raisons de s’intéresser à l’Algérie et L’Algérie en pratique : regards croisés sur les opportunités de partenariat et de co-production .
Par cette demi-journée algérienne, les organisateurs ont voulu ouvrir le salon vers l’international, en déroulant le tapis rouge aux entreprises du nord de la France en raison de la grande volonté des autorités algériennes pour la coopération.
Au cours de son intervention à l’ouverture de la rencontre, le consul général d’Algérie à Lille, Rachid Belbaki, a présenté un aperçu sur l’économie algérienne et les perspectives de développement, mettant en évidence les atouts économiques de l’Algérie, la politique de diversification, le nouveau modèle de croissance, sans omettre de dresser, aux nombreux participants, un tableau sur la situation économique et financière.
Au cours de la première table-ronde, plusieurs intervenants ont mis en relief les grandes tendances actuelles de l’économie algérienne et les orientations données par le programme de l’Etat algérien.
Le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie-France (CACI-France), Kaci-Kacem Aït Yala, a souligné, chiffres à l’appui, que les conjonctures économiques de l’Algérie et de la France, deux pays en transition, sont favorables pour les entreprises françaises.
Il a soutenu que c’est le moment pour un mariage économique entre les deux pays qu’il ne faut pas le rater, notamment pour la France, attirant l’attention sur la diaspora algérienne vivant en France.
Se basant sur l’Institut national des études économiques et statistiques (INSEE), il a rappelé que la population d’origine algérienne représente 11% de la population française.
Pour sa part, le directeur Business France Algérie, Dominique Boutter, a relevé que depuis la volonté de coopération stratégique exprimée par les deux chefs d’Etat algérien et français, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, il y a cinq ans, nous sommes en bonne période dans les relations de partenariat , appelant à faire mieux , notamment avec le nouveau président français, Emmanuel Macron.
En raison de réelles opportunités offertes par l’Algérie, Dominique Boutter a estimé que c’est le bon moment pour venir en Algérie et porter des projets de partenariat, expliquant que le gouvernement algérien a consenti d’ énormes efforts en matière d’investissements, notamment sur le plan des infrastructures.
En ce qui concerne les entrepreneurs algériens, il indiqué aux chefs d’entreprises français qu’il y a une nouvelle génération en Algérie qui a de l’argent et elle est porteuse de projets concrets .
Au cours de la deuxième table-ronde, le nombreux public a pris connaissance d’exemples de partenariat franco-algérien qui ont réussi.
C’est le cas de Jorge Hernadez, directeur général du groupe APRC, spécialisé dans la logistique, a expliqué comment il a réussi à implanter en Algérie une entreprise pionnière dans la logistique, un secteur inexistant en Algérie et méconnu également en France, en parvenant à drainer avec lui un grand distributeur dans l’agroalimentaire et l’alimentaire qui va s’installer prochainement en Algérie et dont il n’a pas voulu dévoilé son nom.
Il projette même de passer, après sa réussite en Algérie, au marché africain, soulignant que l’avenir de l’Europe, c’est l’Afrique. La Ruhr se trouve dans les pays du sud de la Méditerranée , a-t-il dit, relevant qu’au départ de son partenariat il a rencontré des difficultés en raison des lourdeurs administratives.
De son côté, Pascal Durrenberger, directeur général de Hiolle Industries Algérie, qui développe des services à l’industrie, a souligné que le choix du partenaire local est déterminant dans la réussite des projets, faisant observer que son groupe a réussi son challenge de co-production.
Maintenant, nous accompagnons notre partenaire algérien sur le marché extérieur , a-t-il ajouté.
Hervé Marchand, directeur France et pays francophones de NRF France, l’un des leaders de marché dans les pièces de climatisation, refroidissement et chauffage pour les voitures de tourisme et les camions légers, a indiqué que malgré l’appréciation négative de la Coface, nous avions décidé d’investir en Algérie, nous avons trouvé de vrais partenaires et nous voulons aller très loin . Estimant que le marché européen dans ce secteur est saturé, son groupe veut faire de l’Algérie, a-t-il précisé, une base, une plateforme pour l’Afrique