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Retour des constructeurs automobiles français en Algérie : « Ils attendront le jour où on décidera »

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Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, s’est exprimé, ce jeudi, sur le retour des constructeurs automobiles français sur le marché algérien.

En visite à l’usine Fiat en cours de construction dans la commune de Tafraoui (wilaya d’Oran), le ministre a laissé entendre que le retour des constructeurs automobiles de l’Hexagone en Algérie n’est pas pour bientôt. « Pour les constructeurs français, ils attendront le jour où on décidera », a déclaré Ali Aoun, lors d’un point de presse au niveau de l’usine Fiat, du groupe Stellantis.

Pour rappel, le gouvernement algérien avait décidé en 2020 de mettre fin au dispositif fiscal d’importation des kits CKD/SKD destinés à l’assemblage des voitures. Depuis cette date, l’usine du constructeur automobile français Renault, implantée à Oued Tlelat (Oran), est l’arrêt.

La décision du gouvernement algérien a également provoqué la fermture d’autres usines de montage automobile, à savoir : Hyundai, Kia et Volkswagen. Tous les propriétaires de ces unités de montage ont été poursuivis en justice et condamnés à la prison ferme, à l’exception de Renault Algérie Production (RAP), du constructeur français détenue avec le holding Madar, mais qui reste fermée, faute de matière première.

L’Algérie a fixé de nouvelles règles et pour l’activité d’importation de véhicules neufs et pour celle de construction automobile. Les deux cahiers des charges ont été publiés en novembre 2022.

Seul le groupe Stellantis a lancé la réalisation d’une usine en Algérie pour fabriquer des voitures de la marque italienne Fiat à Oran. Le groupe automobile, qui a signé un accord avec l’Algérie, a annoncé un investissement de 200 millions d’euros.

Selon Ali Aoun, le taux d’avancement du projet a atteint 75% et il ne reste que l’installation de certaines machines et l’achèvement de la formation des travailleurs pour que l’usine soit prête à 100% et produire la première voiture Fiat en Algérie dès décembre prochain. Une fois entrée en service, l’usine produira 90.000 véhicules par an, selon le responsable de Fiat Algérie.

Par ailleurs, le ministre Ali Aoun a rappelé que des agréments ont été octroyés à Fiat, JAC et Opel. Ces deux derniers, a-t-il ajouté, « doivent encore obtenir l’autorisation de régulation pour pouvoir importer des véhicules ». Quant à Fiat Algérie, le concessionnaire a entamé l’importation des véhicules neufs depuis mars dernier.

« Quand on donne un agrément, c’est conformément au cahier des charges. Avant de commencer à importer, l’investisseur doit entamer la réalisation de son usine à l’image de Fiat. Le jour où il commencera, on l’autorisera à importer », a-t-il dit. « Tant que l’investisseur n’a pas commencé à réaliser son usine, il ne sera pas autorisé à importer même une roue », a délcaré le ministre, qui, en clair, a conditionné l’attribution de l’autorisation d’importation aux représentants algériens de JAC et Opel par le lancement d’usines d’assemblage de voitures en Algérie.

Su le devenir des unités de montage de véhicules, dont les propriétaires sont en prison, le ministre a rappelé qu’il y a eu des opérations de confiscation par la Justice de ces biens. « Leur devenir sera fixé une fois que ces installations seront remises par la justice au secteur de l’Industrie », a-t-il expliqué.

« Je vous le dis tout de suite, il n’y a pas grand chose à faire. Ce sont des hangars. S’il vous plait, oublier cette histoire d’usines de montage qui n’en étaient pas », a-t-il demandé, et d’ajouter : « C’est des hangars qu’on va utiliser peut-être pour une industrie dès qu’ils seront remis à la disposition du secteur par la justice ».

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