Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a annoncé, jeudi à Alger, que de nouvelles mesures seront mises en place pour l’activité d’importation à partir de 2024.
S’exprimant à la presse en marge du Forum d’investissement et d’exportation, organisé en concomitance avec la Foire internationale d’Alger (FIA), le ministre a indiqué qu' »à partir de l’année prochaine, de nouvelles mesures seront mises en place pour l’activité d’importation ».
A ce propos, il a précisé que les « importateurs seront tenus de s’orienter vers l’investissement et la production locale des matériaux et produits qu’ils importent actuellement ».
Le ministre s’est félicité, dans ce sens, des nombreux importateurs de textiles et de vêtements en Algérie qui se sont tournés, ces derniers temps, vers la fabrication des produits qu’ils importaient auparavant.
Selon lui, les autorités publiques avaient mis en place toutes les incitations et les conditions propices pour soutenir et accompagner les opérateurs économiques activant dans l’importation en vue de favoriser la production, la fabrication et la création de richesse.
M. Zitouni a indiqué que cette mesure s’inscrivait dans le cadre des efforts des autorités publiques visant la rationalisation de la facture d’importation d’une part, et la moralisation de l’acte économique d’autre part, en luttant contre la surfacturation ou la sous-facturation dans le domaine du commerce extérieur, soulignant que ces pratiques « ont été bien maîtrisées ».
Le ministre a rappelé que parmi les mesures prises dans ce cadre, figure la création d’une plateforme numérique au niveau de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), qui permet de surveiller et de suivre toutes les factures, que ce soit d’exportation ou d’importation, à même de contrôler les prix des produits pour les fournisseurs ou les clients.
« Je lance un appel à tous les opérateurs à faire bon usage de l’argent des Algériens, car il y a une enquête approfondie sur chaque facture émise ou transfert d’argent accepté et domicilié dans les banques algériennes », a-t-il dit, soulignant que la loi est claire en matière de lutte contre ces activités commerciales illégales.
Par ailleurs, et concernant le fait que certains produits nationaux, en particulier l’acier, ne bénéficient pas des mêmes exemptions sur le marché européen que celles accordées par l’Algérie à la partie européenne, dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne, le ministre a expliqué que « la partie algérienne s’attelle à la révision et à l’évaluation de cet accord, entré en vigueur en 2003 ».
Il a également indiqué que l’Algérie se tournait vers « l’exportation et la liberté du marché, car les produits algériens sont compétitifs à l’étranger et peuvent facilement accéder à tous les marchés internationaux ».