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Electricité : l’Algérie produit un surplus de 10.000 MW qui pourrait être exporté

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Le secrétaire général du groupe Sonelgaz, Nabil Kafi, est revenu, ce jeudi, sur les capacités de production et d’exportation d’électricité de l’Algérie.

« Aujourd’hui, en termes de capacités installées, on est à plus de 25.000 Mégawatts (MW), 5.000 MW en cours de construction et avec les 15.000 MW (énergie solaire) qu’on compte réaliser, on sera à plus de 45.000 MW », a-t-il détaillé sur les ondes de la radio chaîne 3.

Selon lui : « Aujourdhui, le pic annuel est de 17.000 MW et en moyenne, on est à 12.000 MW » et « le surplus est à plus de 10.000 MW qu’on pourrait mettre à l’export ». « Avec l’arrivée (à l’avenir) des 15.000 MW (en énergie solaire), la capacité d’export de l’énergie verte sera plus importante », a-t-il dit.

Rappelant que les interconnexions de l’Algérie avec la Tunisie, M. Kafi a indiqué que « l’année 2022 a été exceptionnelle en termes d’exportation (de l’électricité) vers la Tunisie ». Selon lui, entre 300 et 500 MW sont exportés quotidiennement vers ce pays voisin.

« Nous sommes toujours disponibles à répondre à toute demande supplémentaire, puisque les interconnexions qui existent avec la Tunisie permettent d’augmenter ces capacités », a-t-il assuré.

Le SG de Sonelgaz a fait état d’études qui ont été lancées pour exporter de l’électricité vers la Libye à travers la Tunisie. « Des discussions sont en cours », a-t-il dit, en ajoutant qu' »on ambitionne d’aller au-delà de nos frontières avec tous nos voisins ».

Projet d’exportation d’électricité vers l’Europe

M. Kafi a également abordé le projet d’exportation de l’électricité vers le continent européen par le moyen d’un câble sousmarin. « Je pense que l’option interconnexion Algérie-Europe est une opportunité pour l’Algérie pour exporter son énergie, surtout l’énergie verte », a-t-il dit, en rappelant que « l’Algérie, aujourd’hui, est un partenaire et un fournisseur d’énergie (gaz) fiable pour l’Europe ».

« On veut se positionner également en tant que fournisseur d’électricité », a-t-il indiqué, en faisant état « de discussions bien avancées » avec les partenaires de l’Algérie, notamment l’Italie.

Rappelant que le PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, avait été reçu, en mai 2022 à Rome, par le ministre italien de la Transition énergétique, M. Kafi a indiqué que les discussions entre les deux parties ont porté sur cette interconnexion, dont « les études prélimanires sont bien avancées », a-t-il fait savoir.

Et d’ajouter : « Maintenant, le grand défi, c’est qu’avec nos partenaires on cherche comment monter les financements pour pouvoir réaliser ce projet, dont la durée est estimé à six à sept années et un minimum de quatre années pour la mise en oeuvre ». « Aujourd’hui, les financements et nous sommes bien avancés avec nos partenaires dans les discussions », a-t-il indiqué.

« Les études préliminaires sont réalisées », a-t-il dit, précisant que « les études techniques détaillées nécessistent au minimum deux ans ». M. Kafi a souligné que « c’est un projet d’envergure, c’est un câble sous-marin avec 2.000 mètres de profondeur en Méditerranée et une longueur de près de 360 kilomètres ».

Selon le responsable de Sonelgaz, « la rentabilité de cette interconnexion dépend des quantités d’électricité qui vont transiter par ce câble ». Concernant le coût du projet, M. Kafi l’a estimé entre 1 et 1,5 milliards de dollars « avec une capacité de 1.000 à 2.000 MW pour qu’il soit rentable ».

Il a également noté que ce projet de câble sous-marin c’est presque le même cheminement que le Galsi (projet de gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie que les autorités algériennes veulent relancer).

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