Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, a annoncé, dimanche à Alger, l’augmentation de la valeur des investissements dédiés à l’artisanat par l’Agence nationale de gestion des micros crédits (ANGEM) de 500 millions Da à 1 milliard de DA, rapporte l’agence officielle.
Dans une allocution prononcée à l’occasion d’une exposition sur l’exportation des produits artisanaux, organisé à Dar El-Djazair, Palais des expositions d’Alger, M. Oualid a fait savoir que ces financements permettront de donner une impulsion au secteur de l’artisanat au niveau national afin de les aider à exporter.
Parallèlement à l’augmentation de la valeur des financements, l’ANGEM devra lancer de nouveaux mécanismes pour accompagner les artisans à même de leur permettre de faire la promotion de leurs produits au niveaux national et international, selon le ministre.
Ces mécanismes portent, entre autres, sur la facilitation de la commercialisation de leurs produits sur les plateformes numériques, notamment celles créées par les start-up et la promotion de l’exportation via des colis postaux notamment par l’intermédiaire de l’entreprise EMS, filiale d’Algérie Poste, précise le ministre.
Pour sa part, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hamadi, a affirmé, dans une allocution prononcée à cette occasion, qu’il sera procédé, en coordination avec tous les secteurs concernés, à la suggestion de solutions adéquates et la prise de mesures nécessaires pour prendre en charge des préoccupations des artisans, notamment celles ayant trait aux transactions bancaires, les procédures douanières et les facteurs de développement du produit et d’amélioration de sa qualité à travers la fourniture des matières premières et la facilitation de leur acquisition de manière collective.
Ces mesures qui seront examinées, comprennent l’exemption des procédures de transit à l’exportation pour les produits artisanaux dans la limite d’un certain montant, la réduction des prix de stockage des produits de l’artisanat pendant le processus de transit en se contentant de l’obligation de domiciliation bancaire, ainsi que l’augmentation du plafond de la valeur des exportations autorisées par la poste, et l’octroi de prêts bancaires à court terme destinés à l’exportation et des facilités pour les transactions financières dans le cadre de la commercialisation électronique.
A la protection des produits de l’artisanat de la contrefaçon et l’octroi de financements dans le cadre des dispositifs de soutien pour la participation permanente des artisans aux expositions et salons internationaux spécialisés à l’étranger, s’ajoute l’implication des membres de la communauté nationale intéressés par la commercialisation des produits de l’artisanat à l’étranger, selon le ministre.
Hamadi a souligné l’importance du secteur de l’artisanat, sur lequel « le gouvernement mise comme l’une des alternatives qui contribuent à la diversification des sources de revenu national à travers la création d’activités, la création d’emplois et la résorption du chômage, en créant des entreprises artisanales productives et peu coûteuses par rapport à d’autres activités économiques ».
Lors de cette exposition, les deux ministres ont écouté les expériences et les préoccupations de certains artisans dans le domaine de l’exportation, ainsi que certaines des difficultés et défis auxquels ils sont confrontés.
Cette exposition, organisée par les deux ministères, vise à mettre en valeur le grand potentiel des artisans algériens.
Ainsi, de nombreux produits ont été exposés tels que la décoration traditionnelle, la fabrication de pièces d’art, les gravures sur bois et sur cuivre, les bijoux traditionnels, le textile, le cuir et la poterie.
APS