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Pétrole: découvertes et investissements sont tombés au plus bas

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Les compagnies pétrolières ont continué l’an dernier à réduire massivement leurs investissements, selon des chiffres publiés jeudi par l’Agence internationale de l’énergie ( AIE ) qui s’inquiète pour la sécurité énergétique mondiale.

Les découvertes de pétrole sont tombées à 2,4 milliards de barils l’an dernier, contre une moyenne de 9 milliards de barils par an durant les quinze dernières années, tandis que « le nombre de projets qui ont reçu une décision finale d’investissement ont chuté à leur plus bas niveau depuis les années 1940 », s’inquiète l’AIE dans un communiqué.

Cette baisse se concentre sur les gisements de ressources conventionnelles. Les nouveaux projets lancés pour exploiter des ressources conventionnelles ont représenté un volume de 4,7 milliards de barils, soit une baisse de 30% sur un an.

Depuis la mi-2014 et la chute brutale des prix du pétrole dans une période de surabondance de l’offre, les compagnies pétrolières ont réduit drastiquement leurs investissements dans de nouveaux projets, un phénomène sur lequel le bras énergétique des pays de l’OCDE s’est déjà inquiété ces derniers mois.

Ce « fort ralentissement » de l’activité du secteur conventionnel « ajoute un sujet d’inquiétude pour la sécurité énergétique mondiale dans un contexte de risques géopolitiques croissant dans plusieurs pays producteurs importants, comme le Venezuela », a jugé jeudi l’AIE.

Et cette situation devrait se maintenir cette année, avec une nouvelle baisse des dépenses d’investissements pour la troisième année consécutive, prévient l’agence.

A l’inverse, elle note la « résilience » des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis. Les investissements sont repartis à la hausse l’an dernier, alors que les coûts de production ont baissé de moitié depuis 2014, explique-t-elle.

Elle cite notamment l’exemple d’un gisement au Texas, dont le point mort, c’est-à-dire le niveau de prix du baril à partir duquel les coûts de production sont couverts, est tombé autour de 40/45 dollars.

La cohabitation d’un marché « à deux vitesses » se confirme entre le secteur conventionnel et les hydrocarbures de schiste, selon Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, cité dans le communiqué.

La question est maintenant de savoir « combien de temps une augmentation des approvisionnements en schiste des États-Unis pourra compenser la lenteur de la croissance dans le reste du secteur pétrolier », ajoute-t-il.

Afp

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