Plus d’une douzaine de pays, dont l’Algérie, ont exprimé leur intérêt pour une adhésion au groupe BRICS, regroupant cinq pays émergents : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
« Il y a plus d’une douzaine de pays qui ont frappé à la porte du groupe des BRICS. Nous avons atteint une étape assez avancée dans l’examen de l’adhésion de nouveaux membres », a déclaré l’ambassadeur de l’Afrique du Sud au sein du groupe BRICS, Anil Sooklal, dans un entretien publié par Bloomberg mardi 14 février, repris par l’agence Ecofin.
« L’Iran et l’Arabie saoudite figurent parmi les pays qui ont officiellement déposé des demandes d’adhésion », a ajouté le diplomate sud-africain, dont le pays a pris la présidence tournante du groupe depuis le 1er janvier 2023. Il a également révélé que l’Argentine, les Emirats arabes unis, l’Algérie, l’Egypte, le Bahreïn et l’Indonésie, ainsi que deux pays d’Afrique de l’Est et un pays d’Afrique de l’Ouest, qu’il n’a pas nommés, ont exprimé leur intérêt à adhérer au grouoe des BRICS.
Selon M. Sooklal, l’expansion de la coalition des économies émergentes « sera l’une des principales priorités du bloc cette année », indiquant que de nouveaux critères d’adhésion seront définis dans les prochains mois.
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé, début mai 2022, le début d’un processus d’élargissement du groupe des BRICS. Dans ce cadre, des dirigeants de plusieurs pays en développement, dont l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria, l’Algérie et la Thaïlande, avaient participé, le 23 mai, à une conférence virtuelle baptisée « BRICS Plus », et présentée par Pékin comme « une nouvelle phase du processus de l’élargissement des BRICS ».
En décembre dernier, lors d’une entrevue accordée aux représentants des médias nationaux, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait indiqué que l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux Brics, soulignant que ce processus exigeait une poursuite des efforts dans les domaines de l’investissement et du développement économique et humain d’une part, et de passer à des niveaux supérieurs d’exportation d’autre part. « C’est lorsque notre produit intérieur brut (PIB) dépassera les 200 mds usd, que nous pouvons dire que nous sommes proches des BRICS », avait-t-il expliqué.
« Le groupe des BRICS représente 42 % de la population de la planète (3,2 milliards de personnes) et environ 25 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Ses membres ne disposent cependant que de 15 % des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI). Un éventuel élargissement du bloc des économies émergentes pourrait accroître son influence et son poids dans les organes de gouvernance mondiale », note l’agence Ecofin.