L’analyste économique et financier, Mahfoud Kaoubi, a indiqué qu’on ne peut concevoir une transition de l’économie algérienne sans une réforme bancaire structurelle, et ce, partant du postulat que « le secteur bancaire est un des facteurs à l’origine de la faiblesse de la compétitivité des entreprises et de l’économie en général ».
« L’adoption du Code de l’investissement doit nécessairement être assortie d’une réforme pour accompagner les entreprises dans la dynamique de l’investissement », a-t-il déclaré lors de son passage à la radio chaine 3.
Et d’ajouter que « la réforme bancaire, est à mon sens la principale, vu que l’intermédiation financière se caractérise par la faiblesse, que ce soit au niveau de la densité du réseau bancaire, de la mobilisation de l’épargne ou de la distribution et d’octroi des crédits (…) On est donc loin du niveau des pays émergents ».
Cette réforme n’écarte aucunement l’ouverture du capital des banques publiques. « Personnellement, je ne peux pas imaginer une réforme bancaire sans la privatisation pour muter d’une gestion publique linéaire vers une gouvernance plus proche des marchés et soumise aux contraintes de l’efficacité et la rentabilité ».
Seulement voilà, la réforme du système bancaire passe aussi par l’assainissement l’environnement de la banque, à commencer par l’épineuse question du marché parallèle des devises.