Près d’un mois après la mort du détenu d’opinion Hakim Debbazi, la première réaction officielle a été enregistrée, ce mardi.
En effet, le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, qui a été interpellé sur le sujet par une députée à l’Assemblée populaire nationale (APN), a indiqué que le rapport d’autopsie a conclu à une « mort naturelle ».
« Debbazi Hakim était en détention à la prison de Koléa (wilaya de Tipaza, ndlr). Il est tombé malade le 17 avril et il a été évacué le même jour à l’hôpital de Beni Messous (Alger) », a indiqué le ministre, qui a précisé que Hakim Debbazi « est décédé trois jours après, soit le 19 du même mois, à l’hôpital de Beni Messous et non pas à la prison de Koléa ».
Le ministre, qui a fait état d’un rapport d’autopsie de 5 pages établi le 25 avril dernier et signé par le professeur chef de service de l’hôpital de Béni Messous, assisté d’une maître-assistante, a expliqué le retard par « des considération techniques ».
Selon lui, le rapport, qui a conclu à « une mort naturelle », a été remis à la famille du défunt le 28 avril, pour lui permettre de faire son deuil. « Il est tombé malade comme tous les Algériens, on l’a évacué à l’hôpital, où il est décédé. Ni plus, ni moins. C’est cela l’affaire Hakim Debbazi », a déclaré le ministre.
Arrêté en février dernier à Hadjout (wilaya de Tipaza) et placé en détention provisoire, Hakim Debbazi est mort dimanche le 19 avril. Plusieurs sources avaient annoncé qu’il est décédé à la prison de Koléa où il était placé en détention.
Agé de 55 ans et père de trois enfants, Hakim Debbazi était poursuivi pour des publications sur les réseaux sociaux notamment Facebook.
Des militants, des partis politiques et des organisations de défense des droits de l’homme avaient réagi et appelé à l’ouverture d’une enquête pour que toute la lumière soit faite sur le décès de Hakim Debbazi.