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Le projet phosphates intégré permettra à l’Algérie d’être l’un des principaux pays exportateurs d’engrais

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Le PDG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué, ce mardi à Alger, que le Projet phosphates intégré (PPI) permettra à l’Algérie d’être l’un des principaux pays exportateurs d’engrais et de fertilisants.

« Ce projet permettra à l’Algérie d’être l’un des principaux pays dans le monde dans l’export d’engrais et de fertilisants. Actuellement, l’Algérie produit près de 3 millions de tonnes d’urée. Avec ce projet, l’Algérie produira plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés annuellement », a fait savoir M. Hakkar dans une allocution à l’occasion de la cérémonie de signature d’un pacte d’actionnaires pour la création, en partenariat algéro-chinois, d’une société par actions de droit algérien pour entamer le développement du PPI. 

Selon le PDG de Sonatrach, dont les propos ont été rapportés par l’agence APS? ce projet impliquant les groupes algériens ASMIDAL (filiale de Sonatrach) et Manadjim El Djazair (MANAL) d’une part, et les sociétés chinoises » Wuhuan » et « Tian’an » d’autre part, avec un investissement très important allant jusqu’à 7 milliards de dollars, s’étalera sur 4 wilayas de l’est du pays.

Il comprend, également, a-t-il dit, des projets d’infrastructures connexes nécessaires pour accompagner le PPI, estimés à 5 à 6 milliards de dollars. « Ce projet va mobiliser beaucoup de ressources financières, humaines et techniques. Il aura des impacts sociaux et économiques, notamment dans l’est du pays. Il concerne quatre wilayas mais il touchera indirectement jusqu’à sept wilayas », a-t-il détaillé, soulignant que cette signature constitue « une première étape avant un grand travail pour le lancement des travaux ».

Une grande partie de la production sera orientée vers l’export

Pour sa part, le PDG du Groupe Asmidal, filiale de la compagnie Sonatrach, Mohamed Tahar Heouaine, a fait savoir que « les deux entreprises chinoises ont une grande expérience dans la technologie, la production d’engrais et l’exploitation minière du phosphate ».

Dans un premier temps, a-t-il expliqué, la société algéro-chinoise « Algerian Chinese Fertilizers Company » (ACFC), effectuera l’ensemble des études économiques et techniques. Par la suite, une partie de la production sera orientée vers le marché local et une grande partie sera orientée vers l’export, ce qui fera de l’Algérie « l’un des importants producteurs et exportateurs » d’engrais phosphatés sur le plan international.

« Ce projet utilise les dernières technologies pour une production importante de composants écologiques à moindre coût en valorisant l’ensemble des rejets au profit d’autres secteurs tels que les travaux publics, la construction et les énergies renouvelables », a affirmé M. Heouaine.

Pacte d’Actionnaires pour la création d’une société Algéro-Chinoise

Les groupes ASMIDAL et MANAL et les sociétés chinoises WUHUAN et TIAN’AN ont signé, aujourd’hui à Alger, un Pacte d’Actionnaires pour la création, en partenariat, d’une société par actions de droit algérien pour entamer les activités préliminaires relatives au développement du PPI.

La nouvelle société dénommée « ACFC » est détenue à 56% par la partie algérienne et à 44% par la partie chinoise. Représentant un investissement d’environ sept (7) milliards USD, le PPI est le premier projet intégré en Algérie dans le domaine de l’exploitation minière et la production d’engrais, selon les données obtenues lors de la cérémonie de signature.

Il englobera le développement et l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Hadba, Djebel Onk, wilaya de Tébessa, la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, wilaya de Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port de Annaba.

Après l’achèvement du projet, la société produira à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an. Le projet permettra la création d’environ 12.000 emplois en phase construction et à terme, en phase exploitation, environ 6.000 emplois directs et 24.000 emplois indirects.La sélection des deux partenaires chinois résulte d’un appel à manifestation d’intérêt ouvert, lancé par la partie algérienne en mai 2021.

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