L’Algérie « dispose d’un stock de céréales suffisant jusqu’à la fin de l’année en cours et ne sera pas affectée par les changements survenus au niveau mondial », a déclaré, dimanche, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
Au premier jour de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Souk Ahras », M. Henni a indiqué que « l’Algérie a pris toutes les mesures pour assurer la couverture du marché national et répondre aux besoins des citoyens en céréales », ajoutant qu' »il y a de fortes pressions au niveau du marché mondial sur cette matière », rapporte l’agence APS.
Le ministre a indiqué que l’Algérie disposait d’un « stock de sécurité » de céréales qui lui permet de satisfaire tous les besoins des citoyens de manière régulière, soulignant que la campagne moisson-battage se déroule généralement entre juin et juillet, ce qui permet, selon lui, d’assurer l’approvisionnement normal en céréales malgré la crise mondiale actuelle.
M. Henni a ajouté que la filière des céréales constituait « une priorité pour le gouvernement et que de grands efforts sont faits par son secteur pour augmenter les capacités de production de céréales à l’échelle nationale », précisant que les objectifs essentiels du secteur s’appuient sur le développement de l’agriculture dans les wilayas du Sud.
A noter que l’Algérie dépend à hauteur de plus de 60 % des achats sur le marché mondial pour satisfaire ses besoins de consommation s’élevant en moyenne à environ 11 millions de tonnes par an.
La crise ukrainienne fait craindre des ruptures d’approvisionnement, notamment en blé, sachant que la Russie et l’Ukraine sont deux gros producteurs et exportateurs de ce produit. Ils représentent 30% du commerce mondial de blé.
Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, les prix du blé et d’autres matières (maïs, huiles végérales…) ont flambé sur les marchés internationaux en atteignant des niveaux jamais enregistrés depuis 2008 pour le blé.
Ce lundi, sur Euronext, la tonne de blé pour livraison en mars courant, affiche 450 euros et la tonne pour livraison en mai prochain, affiche 416 euros. Pour le maïs, la tonne pour livraison en juin prochain, affiche à 363 euros.